93.1.884
Jacobus Benignus Bossuet Episcopus
Drevet : Paris, 1697 ; Paris, 1739 ; Rigaud : Perpignan, 1659 ; Paris, 1743
France
1723
1er quart 18e siècle
H. 55,2 ; l. 43,5
titre, annotation, daté
annoté en bas à gauche Hyacinthus Rigaud pinxit, à droite Petrus Brevet sculpsit 1723 ; titré au centre JACOBUS BENIGNUS BOSSUET EPISCOPUS ; annoté plus basMeldensis Comes Consistorianus, antea Serenissimi Delphini praeceptor, et primus Serenissimae Ducis Burgundix Eleemo synarius. natus 27 septembris an 1627. obiit 12 aprilis 1704. / Hanc Effigiem, aeternum amoris ac venerationis monumentum incidi curavit / Jacobus Benignus Bossuet Episcopus Trecensis ex fratre nepos
Gravure de Pierre Drevet du portrait peint de l'abbé Bossuet par Hyacinthe Rigaud. Jacques Bénigne Bossuet, abbé de Savigny, est un homme d'église français, né en 1664 et mort en 1743. Hyacinthe Rigaud, né à Perpignan le 18 juillet 1659 et mort à Paris le 29 décembre 1743, est un peintre français, spécialisé dans le portrait. Né dans l'ancienne province de Catalogne (son vrai nom était en catalan Jacint Rigau-Ros i Serra), il fera la majorité de sa carrière à Paris. Remarqué par Louis XIV qu'il peint en un portrait désormais célèbre, Hyacinthe Rigaud devient très courtisé par toute la noblesse de France et d'Europe, tout en gardant une clientèle régionale et locale très fidèle. Pierre Imbert Drevet, né à Paris le 22 juin 1697 et mort à Paris le 27 avril 1739, est un graveur français, deuxième d'une famille d'illustres graveurs. A prpopos de cette gravure : Claude-Henri Watelet commente ainsi la gravure de Drevet en 1788 : ' On peut, sans doute, graver plus fièrement, plus librement que lui ; on peut même dans le portrait, introduire des travaux plus pittoresques, et se distinguer par une touche plus hardie ; mais peut-être ne sera-t-il jamais surpassé dans la gravure finie et précieuse. Il est impossible de revoir sans étonnement son fameux portrait de Bossuet qu'il fit à l'âge de vingt-six ans. On voit, dans cette estampe, des cheveux blancs, des chairs, de l'hermine, du linon, des dentelles, de la moire, du velours, des franges d'or, du bois travaillé par l'art des ébénistes, des bronzes, du marbre, du papier, etc. ; chacun de ces objets est gravé d'un caractère différent, et ce caractère est celui qui lui est propre.' Cette analyse de Watelet est corroborée au XXIe siècle par celle d'une spécialiste des Drevet, Gilberte Levallois-Clavel, qui écrit : ' De ce magnifique tableau, rien n'échappe au graveur. Désirant sans doute égaler la qualité du Portrait de Louis XIV en tenue d'apparat, gravé par son père, il la dépasse amplement pour offrir un chef-d'uvre de gravure encore jamais égalé. Pierre-Imbert a respecté la profondeur de champ, la délicatesse des plissés, le moelleux de la fourrure et de la soie, sans qu'à aucun moment son burin ne détruise l'effet de présence voulu par Rigaud et sans que l'expression du prélat n'en souffre. Outre l'uvre de reproduction accomplie qu'elle représente, cette gravure incarne pour les contemporains, l'uvre d'un créateur qui, outrepassant les fondements techniques de la gravure au burin qu'il a entièrement assimilés, laisse, pour conduire son burin, libre cours à son intelligence, on peut même dire à son génie, introduisant ainsi une uvre innovante.'
oeuvre en rapport
Paris, Musée du Louvre (département des peintures), INV 7506
France, Paris (lieu de création)
propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Villers-Cotterêts, musée Alexandre Dumas