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Plateforme ouverte du patrimoine

Portrait de femme

Identification du bien culturel

N°Inventaire

A.2013.1.1

Domaine

Dénomination

Titre

Portrait de femme

Précision auteur

Senlis, 1815 ; Villiers-le-Bel, 1879

Période de création

Millésime de création

1845 vers

Matériaux - techniques

Mesures

H. 0,822 ; l. 0,714 ; Ep. 0,055 m (cadre) ; H. 0,66 ; l. 0,555 m

Inscriptions

monogramme

Précisions inscriptions

Monogrammé b.g. : T.C

Description

Largement sous-évaluée de nos jours, la place du portrait dans l’œuvre de Thomas Couture est considérable. Ses Romains de la décadence, depuis le triomphe au Salon de 1847, ont fait de lui le chef de file d’une peinture officielle fondée sur l’allégorie historique. Le petit-fils de l’artiste, Bertauts-Couture, a répertorié de manière non exhaustive plus d’une centaine d’effigies peintes et dessinées par son grand-père, sans compter les figures d’étude pour les grands tableaux historiques, en particulier Le Baptême du prince impérial, qui constitue à leur manière de remarquables portraits. Sa réussite au concours de la tête d’expression témoigne de l’aptitude précoce de Couture au rendu de la physionomie des visages. Il ne cesse d’ailleurs de s’y consacrer, en dépit des méandres de sa carrière. Il commence par être le portraitiste des aristocrates, bourgeois et artistes du Tout-Paris, sous la monarchie de Juillet et dans la première décennie du second Empire, jusqu’à ses déboires avec le gouvernement. Il peint des hommes politiques (Baroche, Parieu), des médecins (Desfray), des industriels et des personnalités du monde artistique, architectes (Gilbert), chanteurs lyriques et acteurs (Barroilhet), mécènes et collectionneurs, ainsi que des peintres et les élèves de son atelier (Chapsal, Monginot, Mouillebert).Se représentations féminines offrent un panorama tout aussi étendu, de George Sand aux héroïnes de la scène, les Poinsot, Lefebvre et Garcia. Les portraits qu’il dresse d’Alice Ozy se coiffant et de quelques autres laissent entrevoir sa familiarité avec les demi-mondaines et lorettes qui accompagnaient les soupers fins des lieux de plaisir parisien. Pour autant les femmes du monde n’échappent pas à ses pinceaux, comme en témoigne le portrait de la baronne d’Astier de la Vigerie. Ce portrait est caractéristique de la technique picturale de Couture : cerne noir des figures, fond neutre et finement juté, texture plus riche des visages / vêtements et accessoire, chargés de blanc et autres pigments, jeu de valeurs entre les noirs soyeux de la robe et la luminosité extrême des carnations rehaussée de pointes de rouge aux joues et sur les lèvres. Le cadrage est serré sur le visage, format que Couture privilégie dans la seconde phase de sa carrière, face à une demande accrue et sans doute pour accentuer l’expressivité des modèles. N. Ch. de Beaulieu, professeur à l’université de Nancy, propose de dater ce tableau entre 1840 et 1850, en s’appuyant sur l’étude du costume et de la coiffure particulière du modèle (cf. correspondance avec Thierry Cazaux en 2008). La dame est en effet coiffée “à la Sévigné” (bandeaux lisses et masses de “ringlets” ou “tire-bouchons” descendant assez bas de chaque côté du visage). Cette disposition des cheveux, en vogue entre 1840 et 1850, existait dès les années 1830, mais un chignon, à nattes ou à coque, était alors visible, ce qui n’est pas le cas ici. Les manches plates, la forme du col, la broche sont également caractéristiques de ces années-là.

Contexte historique

Historique

Don de Thierry Cazaux en mémoire de Bénédicte Pradié Ottinger (1961-2012), conservateur en chef des musées de Senlis (1996-2012)

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, Senlis, Musée d'Art et d'Archéologie, don manuel, Musées

Date acquisition

2012

Informations complémentaires

Bibliographie

Thomas Couture, romantique malgré lui, Beauvais, Compiègne, Paris, Senlis, MUDO, Palais de Compiègne musée Antoine Vivenel, musée d’Art et d’Archéologie, repr. p.139

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