OA 1152
romain
H. 15.3
Cruche à profil discontinu et à embouchure trilobée. Panse ovoïdale aplatie, à tendance napiforme : le diamètre est situé plus près de la base du col que de l'assise. La base discontinue est décorée de cercles concentriques en faible relief. Le col hyperboloïdal à section en amande, se distingue de l'épaule par quatre annelets. La lèvre est rabattue. L'anse en crosse se divise à son extrémité supérieure en deux bras terminés par des tampons simples, emboîtant la lèvre et fixée sur l'épaule. Sur la face interne de la tige se trouve un protome de lion stylisé, la crinière et la queue de l'animal formant une nervure centrale. L'attache inférieure est en forme de masque bachique féminin. Sa chevelure est ceinte d'un bandeau dont les pans tombent latéralement pour encadrer le visage. Celui-ci est large, ses traits simplifiés
oeuvre en rapport
Le musée de Pompéi conserve un exemplaire très semblable, le n° 14072. Ce type de cruche, principalement produit au Ier siècle, servait de vase à ablution au début des repas. Sa présence s'explique fort bien dans l'auberge de Gabinianus.
Italie (lieu d'exécution)
Italie ; Pompéi (lieu de découverte) ; maison ; fouilles ; (8 novembre 1843, date de découverte)
Pompéi, auberge de Gabinianus, dite maison du duc d'Aumale. Quartier VI, îlot IX, 1, 14. Durant l'automne 1843, le duc d'Aumale rejoint son commandement à Constantine, en Algérie. Son itinéraire le mène à Naples où ses parents, le roi Louis-Philippe et la reine Marie-Amélie, l'ont invité à faire la connaissance de la sur du roi Ferdinand II et de la fille du prince de Salerne : il s'agit de trouver une épouse au jeune prince, auréolé de gloire par la récente prise de la la smala d'Abd El-Kader. La fouille fut organisée à Pompéi par le roi des Deux-Siciles qui programma pour le duc d'Aumale une ascension du Vésuve et une visite de Pompéi. La pratique est alors courante à la cour de Naples d'organiser une fouille sous les yeux de visiteurs de marque, et éventuellement de leur en offrir le fruit. En souvenir de la visite du prince, la maison fouillée devant lui est baptisée 'Casa del Duca di Aumale'. Un graffiti, 'Venies in Gabinianum pro mansu', publié par M. Della Corte, permet de comprendre sa destination première. Il s'agissait d'une auberge, un hospitium, dont le propriétaire, ou le gérant, se nommait Gabinianus. L'inscription vantait son hospitalité et invitait à entrer. Ainsi s'explique parfaitement la grande quantité de vaisselle et d'ustensiles de cuisine découverte sur place. De même, trois dés à jouer (OA 1865 à 1867) illustrent bien l'animation que dut connaître l'établissement. Dans le même ilôt, une officine de parfumeurs jouxtait l'auberge : cela justifie peut-être le nombre important de vases à parfum issus de la fouille (OA 1831 à 1836). L'auberge se situait dans l'un des plus élégants secteurs de Pompéi, au nord-ouest de la cité, près des remparts.
propriété privée personne morale, donation sous réserve d'usufruit, Chantilly, musée Condé, interdiction de prêt ou de dépôt
1886 date d'acquisition ; 1897 entrée matérielle
offerte le 8 novembre 1843 par Ferdinand II, roi des Deux-Siciles ; Henri d'Orléans duc d'Aumale
De l'Egypte à Pompéi : le cabinet d'antiques du duc d'Aumale, Chantilly, musée Condé, 5 juin - 9 septembre 2002
Macon, 1907, p. 14 ; Fiorelli, 1862, p. 457 ; Bibliographie de comparaison :Tassinari, 1993, type D 2300 ; Ludovic Laugier, De l'Egypte à Pompéi : le cabinet d'antiques du duc d'Aumale, Ed. Somogy - musée Condé, 2002, p. 74-75