OA 1826
romain
H. 7 ; L. 2.9
Lampe à becs opposés en volutes et réservoir circulaire. Le disque est entouré d'un rebord circulaire, tout comme le trou de remplissage, fermé par un couvercle à bouton formé par deux boules. Chaque bec est muni d'une attache pour les anneaux de suspension : un seul d'entre eux est conservé. La base annulaire est décorée de cercles concentriques en haut relief.
oeuvre en rapport
Ce type de lampe, bien attesté en Campanie au Ier siècle, était souvent suspendu à des candélabres par des chaînettes. Le candélabre du Louvre Br 3136, provenant d'Herculanum, garni de quatre lampes permet de comprendre ce mode d'éclairage en situation. Les lampes à becs opposés était aussi suspendues au-dessus des comptoirs des boutiques et des auberges, agrémentées de tintinnabula, l'équivalent des carillons modernes.
Italie, Campanie (lieu d'exécution)
Italie ; Pompéi (lieu de découverte) ; maison ; fouilles ; (8 novembre 1843, date de découverte)
Pompéi, auberge de Gabinianus, dite maison du duc d'Aumale. Quartier VI, îlot IX, 1, 14. Durant l'automne 1843, le duc d'Aumale rejoint son commandement à Constantine, en Algérie. Son itinéraire le mène à Naples où ses parents, le roi Louis-Philippe et la reine Marie-Amélie, l'ont invité à faire la connaissance de la sur du roi Ferdinand II et de la fille du prince de Salerne : il s'agit de trouver une épouse au jeune prince, auréolé de gloire par la récente prise de la la smala d'Abd El-Kader. La fouille fut organisée à Pompéi par le roi des Deux-Siciles qui programma pour le duc d'Aumale une ascension du Vésuve et une visite de Pompéi. La pratique est alors courante à la cour de Naples d'organiser une fouille sous les yeux de visiteurs de marque, et éventuellement de leur en offrir le fruit. En souvenir de la visite du prince, la maison fouillée devant lui est baptisée 'Casa del Duca di Aumale'. Un graffiti, 'Venies in Gabinianum pro mansu', publié par M. Della Corte, permet de comprendre sa destination première. Il s'agissait d'une auberge, un hospitium, dont le propriétaire, ou le gérant, se nommait Gabinianus. L'inscription vantait son hospitalité et invitait à entrer. Ainsi s'explique parfaitement la grande quantité de vaisselle et d'ustensiles de cuisine découverte sur place. De même, trois dés à jouer (OA 1865 à 1867) illustrent bien l'animation que dut connaître l'établissement. Dans le même ilôt, une officine de parfumeurs jouxtait l'auberge : cela justifie peut-être le nombre important de vases à parfum issus de la fouille (OA 1831 à 1836). L'auberge se situait dans l'un des plus élégants secteurs de Pompéi, au nord-ouest de la cité, près des remparts.
propriété privée personne morale, donation sous réserve d'usufruit, Chantilly, musée Condé, interdiction de prêt ou de dépôt
1886 date d'acquisition ; 1897 entrée matérielle
offerte le 8 novembre 1843 par Ferdinand II, roi des Deux-Siciles ; Henri d'Orléans duc d'Aumale
De l'Egypte à Pompéi : le cabinet d'antiques du duc d'Aumale, Chantilly, musée Condé, 5 juin - 9 septembre 2002
Macon, 1907, p. 14 ; Fiorelli, 1862, p. 457 ; Ludovic Laugier, De l'Egypte à Pompéi : le cabinet d'antiques du duc d'Aumale, Ed. Somogy - musée Condé, 2002, p. 79