OA 1155
Tête de vielle femme
Grèce (?), époque moderne (?)
H. 4.3
Cette tête de vieille femme, en terre cuite moulée, est coiffée d'un large bandeau et d'un chignon à large mèches entrecroisées. Au-dessus du front, la chevelure est traitée en côtes, bouclées à leur naissance. Elle se caractérise par le réseau de rides qui parcourt le visage avec dureté. Le cou est couvert de plis parallèles et les joues sont barrées par un sillon net. Ce traitement sans concession de l'âge se double d'une charge caricaturale : la bouche est maussade, les sourcils froncés sur les yeux écarquillés. Le percement marqué des iris accuse l'expression contrariée de la tête
faux, oeuvre en rapport
Provenance inconnue. Smyrne, une cité de Grèce de l'Est, produit en abondance ce type de figures, principalement à partir du IIème et du Ier siècle avant J.-C., jusqu'au IIème siècle. Les productions hellénistiques, comparables dans leur esprit général avec celle de Chantilly, sont cependant plus plastiques ; leur modelé est plus libre, moins graphique. Une tête de vieille femme du musée du Louvre (CA 5721) en fournit un bon exemple
propriété privée personne morale, donation sous réserve d'usufruit, Chantilly, musée Condé, interdiction de prêt ou de dépôt
1886 date d'acquisition ; 1897 entrée matérielle
succession de la princesse de Salerne, 1881 ; Henri d'Orléans duc d'Aumale
De l'Egypte à Pompéi : le cabinet d'antiques du duc d'Aumale, Chantilly, musée Condé, 5 juin - 9 septembre 2002
Macon, 1907, p. 14, n° 77 ; Comparaison :Besques III, 1972, p. 214-218 ; Ludovic Laugier, De l'Egypte à Pompéi : le cabinet d'antiques du duc d'Aumale, Ed. Somogy - musée Condé, 2002, p. 135