E117 ; N° code : E117
makpo
L. 50 cm ; l. 21,3 cm
Regalia, manche en bois brun avec gaine métallique à l’extrémité. Tête ménagée dans la fourche du bois. Sommet orné d’une plaque de bois ovale sertie de métal. Trois rivets sur trois faces. Avant orné d’une jambe, plaque de métal épaisse. Moitié ornée des traits obliques et de points incisés, moitié s’achevant par un rebord crochu en forme de griffe de lion.
Benin
Dahomey
La récade comporte généralement un manche coudé de cinquante centimètres environ, parfois clouté de métal. La lame est découpée ou décorée d'un motif symbolique en métal rapporté. Il peut s'agir du symbole d'un roi d'Abomey : un lion pour Glélé, un requin dans le cas de Behanzin. Certaines récades sont entièrement recouvertes d'argent ou de cuivre jaune.
Bénin
propriété de la commune, don manuel, Nîmes, muséum d'histoire naturelle de préhistoire
RAMEL Paul
Une récade (ou makpo) est un sceptre royal de l'ancien royaume du Dahomey, en forme de crosse ou de hache. c'est l'un des symboles d'autorité du souverain, également un bâton de commandement remis au messager pour garantir à son destinataire l'authenticité du message royal. Le terme est en effet dérivé du portugais recado qui signifie « message » ou « commission ». Léopold Sédar Senghor y fait référence dans son recueil Éthiopiques (1956) : « Politesse du prince ! Et sa récade d’or »2 ; « J’attendrai ta récade au poing de tes courriers... »3. Aimé Césaire fait de même dans sa pièce La Tragédie du roi Christophe (1963)4 : « Ainsi le roi du Dahomey salue l'avenir de sa récade ! ».