France, Occitanie, Tarn-et-Garonne, Moissac, Espis
82112
Eglise Notre-Dame-d'Espis
Les trois dévotes, pendant un pèlerinage à Espis, Moissac (Tarn-et-Garonne), 1947
Groupe ; Femme ; Vieux ; Prière ; Eglise ; Intérieur ; Chaise ; Clair-obscur ; Trio
Album Willy Ronis n° 1
Tirage photographique
R17/18/78
P/1991/35
9135T000049
Île-de-France ; Yvelines ; Montigny-le-Bretonneux ; Médiathèque du patrimoine et de la photographie (fort de Saint-Cyr)
Donation affectée à la MPP en 2016
6x6
Tirage noir et blanc gélatino-argentique baryté ; Papier cartoline ; Montage en album
23,8x19
[Légende et texte de l’album] 1947. L'année 1947 a été, professionnellement, une année extraordinaire. D'ailleurs, toute la période de 1945 à 1952 a été très faste. Il y a eu une demande énorme de photographies. De plus, on était sûr de toujours placer des reportages non commandés. C'est vers le milieu des années cinquante que la situation est devenue plus difficile, surtout pour les photographes indépendants. En juin de cette année 1947, « Point de vue » m'a commandé un reportage sur un pèlerinage qui avait eu lieu près de Moissac, dans le Sud-Ouest. Des jeunes femmes dévotes, d'un village appelé Espis, disaient avoir vu la Vierge dans un petit bois avoisinant. Ces apparitions étaient très contestées et le clergé restait prudent dans cette affaire. Cela avait créé une sorte de révolution dans le village et, bientôt, quantité de gens des environs et même de très loin vinrent visiter les lieux, souvent en groupes organisés. Mon reportage couvrait une journée complète de ce pèlerinage, le 13 juin 1947. Pour ne rien manquer, je m'étais rendu dans le bois avant l'aube. Je me rappelle même m'être rasé au bord d'un ruisseau. J'ai travaillé jusqu'à la nuit et j'ai utilisé une vingtaine de bobines 6 x 6. A aucun moment je ne me suis caché. Je me suis présenté et j'ai expliqué que j'étais là pour témoigner sur l'événement. Ainsi, je n'ai eu aucune difficulté. (Je ne me suis caché qu'une fois, en juillet 1946, pour faire une photographie du général de Gaulle, à l'insu de sa garde personnelle). Cette photographie représente une fois de plus un à-côté de l'événement : trois femmes âgées, priant dans l'église d'Espis, avant de se rendre au pèlerinage. Il n'y a presque rien sur les deux tiers du négatif. Le film n'était pas très rapide, l'endroit assez sombre et je n'avais pas de pied pour poser l'appareil. Le Rolleiflex ouvrant à F : 3,5, j'ai probablement posé 1/5 de seconde, appuyé contre une colonne. Le négatif est recadré sur les côtés. [Mention au dos du tirage] 50 ; R17/18/78
V
1947.06.13
« Point de vue », « Le rendez-vous du miracle », n° 119, 26 juin 1947 ; Willy Ronis, « Photo-reportage et chasse aux images », Paris, Paul Montel, 1951, ill. 4 ; Willy Ronis, Claude Moisy, Bertrand Poirot-Delpech, « Willy Ronis pour la liberté de la presse », Paris, Reporters sans frontières, 2001, p. 68 ; Willy Ronis, Jean-Claude Gautrand, « Willy Ronis, Instants dérobés », Cologne, Taschen, 2005, p. 122 ; Willy Ronis, Marta Gili, Virginie Chardin, « Willy Ronis » (cat. expo.), Barcelone, Fundacion La Caixa, 2006, p. 60 ; Willy Ronis, Marta Gili, Nathalie Neumann, « Willy Ronis, Une poétique de l'engagement » (cat. expo.), Paris, Democratic Books — Jeu de Paume, 2010, p. 20 ; Willy Ronis, Matthieu Rivallin, Ronan Guinée, « Willy Ronis par Willy Ronis, Le regard inédit du photographe sur son œuvre », Paris, Flammarion, 2018, n. p.
Reportage commandé par « Point de vue »
Tirage de référence ; Un tirage d'exposition 30 x 40 cm est présent dans le fonds