Chapelle
De frères mineurs
Saint-Jean-Baptiste
Chapelle
Église paroissiale
Chapelle, aujourd'hui église paroissiale Saint-Jean-Baptiste et école Gréta formation
Hauts-de-France ; Pas-de-Calais (62) ; Boulogne-sur-Mer ; 1-3 rue Gustave Flaubert
Anciennement région de : Nord-Pas-de-Calais
Gustave Flaubert (rue) 1-3
3e quart 20e siècle
1962 ; 1963
Datation par source
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Béton
Béton en couverture
Plan centré
L'édification du couvent de franciscains débute le 11 juillet 1962. Conçue selon les plans de l'architecte boulonnais Pierre-André Dufetel, grand prix de Rome, en association avec l'un des grands ingénieurs de l'après-guerre André Sarger, elle est terminée en avril 1963 (le même binôme est également auteur du lycée technique Edouard-Branly de Boulogne-sur-Mer). A la suite du remembrement, un terrain est affecté au projet, situé dans le nouveau quartier Damrémont. Il s'agit d'une parcelle peu profonde, entourée d'immeubles vétustes et limitée à un gabarit de 9m en hauteur. Le projet se caractérise par la diversité de ses fonctions : à la fois lieu d'hébergement, de travail et de méditation des religieux, il doit également accueillir une église paroissiale ouverte aux fidèles (notamment aux professionnels de la mer). L'exiguïté du terrain et la variété des services ont conduit l'architecte à concevoir deux volumes distincts se développant sur un plan en L. En bordure de rue, le corps de bâtiment rectangulaire est réservé aux religieux. S'élevant sur deux étages il comprend en rez-de-chaussée les espaces d'accueil et de vie, au premier étage les cellules et les salles de travail, et au deuxième étage des salles de réunions et de conférences. Un second volume autonome et ouvert en tous temps aux fidèles, abrite les deux lieux de culte. De forme presque carrée, il accueille en son centre la chapelle principale hexagonale à partir de laquelle rayonnent les autres espaces liturgiques : le narthex, qui fait la liaison entre le premier volume et l'entrée donnant sur la rue, le baptistère, le chur, les sacristies, les confessionnaux, l'orgue, et la chapelle de semaine, lambrissée de bois et ornée de vitraux (Raoul Ubac et Elvire Jan). La chapelle principale est couverte par un léger voile de béton reposant sur trois points d'appui laissant libre de tout autre support l'espace liturgique et permettant l'unité du volume. Un système de contrepoids central enterré assure le contrebutement des murs. L'édifice est orné de vitraux abstraits, en partie inscrits au titre des monuments historiques, dus à plusieurs maîtres verriers, Elvire Jan, Raoul Ubac et Léon Zack. Ces verrières géométriques sont incluses dans les vides des murs à la base du plafond. Telles des bandes de verre elles symbolisent l'importance accordée à la lumière autant pour modeler les volumes que pour créer une atmosphère propice au recueillement. En écho aux verrières, l'architecture de l'ensemble se compose de formes géométriques simples : mur extérieur de contrebutement ajouré de carrés, pignons triangulaires, plan polygonal de la chapelle. Le couvent retranscrit un certain brutalisme dans l'usage de murs en moellons, et surtout dans la mise en uvre du béton laissé brut sur lequel n'apparaît que le savant travail des coffrages. Vers 1987 les locaux sont désaffectés, la chapelle devient l'église paroissiale Saint Jean-Baptiste, vocable en souvenir du révérend père Jean-Baptiste Duval.
Vitrail (étudié dans le base Palissy)
À signaler
2009/12/15 : label patrimoine du XXe siècle
Propriété privée
2015
© Ministère de la culture et de la communication, direction générale des patrimoines
2015
Nale Elise
Dossier individuel
LABELXX-NPC