Château fort ; château
Château de Basses Gréolières
Château fort, château de Basses Gréolières
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-Maritimes (06) ; Gréolières
Coursegoules
1841 G 394 A 399 ; 1985 G 240, 241
En village
Cour ; citerne
11e siècle ; 2e moitié 14e siècle ; limite 16e siècle 17e siècle ; 1er quart 18e siècle
1712
Porte la date ; daté par source ; daté par travaux historiques
Gréolières, dont le nom est cité depuis 1038, n'est encore en 1047 qu'une villa, voisine du castrum de Moyone, dans le patrimoine des vicomtes de Nice. Mais dès 1070, un membre de cette famille en porte le nom et ses héritiers sont mentionnés jusque dans le courant du XIIe siècle.A cette époque, le château existe donc ; il est mentionné explicitement en 1079. On peut se demander si cette première forteresse occupait le site de Hautes ou de Basses Gréolières ; il a été montré qu'il s'agit de Basses Gréolières. En lutte contre l'aristocratie de Provence orientale, à laquelle appartient la famille des vicomtes de Nice, le comte de Provence assiège le château de Gréolières puis s'en empare, vers 1230 ; c'est à cette occasion qu'est construit le château de Hautes Gréolières. Il le donne ensuite, en 1235, à Romée de Villeneuve. Le château reste entre les mains des descendants de celui-ci, les seigneurs de Vence, jusqu'à la Révolution. Une fouille archéologique a montré que le site a été profondément remanié vers la fin du XIVe siècle. Ceci est à mettre en relation avec les troubles qui agitent alors la Provence orientale et qui sont d'abord liés à la Guerre de Cent Ans, puis à la succession de la reine Jeanne. Mais durant cette même période plusieurs actes sont signés dans ce château par les Villeneuve, par ailleurs seigneurs de Vence, qui semblent donc y résider assez régulièrement 1376, 1386, 1449. Quelle que soit l'origine des travaux, résidence seigneuriale ou opérations militaires, c'est de cette époque que date l'essentiel de la construction assisée avec meurtrières et fruit à la base des murs. Nous savons qu'en 1570 l'un des barons de Vence, Claude de Villeneuve, est protestant. En 1592 l'évêque de Vence, Guillaume Le Blanc, écrit au fils de ce dernier, Scipion de Villeneuve, qui s'est réfugié à Gréolières, pour l'engager à rentrer dans le sein de l'Eglise catholique. Quelle que soit, une fois de plus, l'origine des travaux, résidence seigneuriale ou opérations militaires liées aux Guerres de Religion, c'est de cette époque que date l'essentiel des remaniements modernes. Les derniers travaux antérieurs à la Révolution, en 1712, semblent de moindre portée.
Calcaire ; moellon ; moellon sans chaîne en pierre de taille
2 étages carrés ; sous-sol
Une enceinte polygonale est en partie en moellons assisés, (base de l'élévation ouest et élévation sud), en partie en blocage. Elle est percée de fenêtres à traverse ou à croisillon. La plupart de ces baies ont un encadrement à angle vif. La partie en moellons assises a un empattement à fruit et elle est percée de meurtrières. Des bâtiments étaient appuyés à l'intérieur de l'enceinte. Ils sont inégalement mais dans l'ensemble, très mal conservés. Ils enferment une cour dans le sous-sol de laquelle se trouve une citerne.Une pierre de l'angle ouest-nord-ouest de l'enceinte porte la mention : 1712 Rep. Des pierres à bosse de grand format sont remployées en plusieurs endroits autour du château, en particulier dans le parement extérieur du mur sud de la parcelle 236 et dans les murs du soutènement des parcelles 238 et 239.
Mauvais état ; restauré
inscrit MH
À signaler
Propriété privée
1993
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général ; (c) Conseil général des Alpes-Maritimes
1994
Poteur Jean-Claude
Dossier individuel
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