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Plateforme ouverte du patrimoine

Église paroissiale Saint-Etienne

Désignation

Dénomination de l'édifice

Église

Vocable - pour les édifices cultuels

Saint-Etienne

Titre courant

Église paroissiale Saint-Etienne

Localisation

Localisation

Occitanie ; 46 ; Sousceyrac-en-Quercy

Précision sur la localisation

Commune fusionnée après inventaire ; anciennement commune de Calviac

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Lot

Canton

Cère et Ségala

Lieu-dit

Calviac

Références cadastrales

1826 C 117 ; 2015 AL 36

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

15e siècle (?) ; 1ère moitié 16e siècle (?) ; milieu 18e siècle ; 4e quart 19e siècle

Description historique

La première mention de l’église provient d’une charte de l’abbaye de Beaulieu datée du 10e ou du 11e siècle (Deloche 1859) : elle fait alors l’objet d’une donation à l’abbaye par un certain Aerradus qui possède également la moitié de Calviac, ainsi qu’un mas et une chapelle dans la « villa » voisine de Candes (actuelle commune de Comiac). Les sources sont ensuite lacunaires jusqu’à la fin du Moyen Age où elle figure parmi les dépendances du prieuré d’Augustins d’Escalmels, situé à la limite sud-est de la commune (commune de Saint-Saury, Cantal). Au 15e siècle, les chanoines réguliers assurent le service de la paroisse en la personne du prieur (Clary 1986, 56-57). L’église et la sacristie figurent avec leur emprise actuelle sur le plan cadastral de 1826. D’après l’abbé Clary, l’église aurait été reconstruite dans sa presque totalité vers 1880. Pourtant, au regard des caractères architecturaux de l’édifice et des traces de reprise des maçonneries, il est possible de mettre en évidence au moins trois grandes phases de constructions, dont la plus ancienne pourrait remonter à l’extrême fin du Moyen Age. En effet, le plan général de l’église, les baies partiellement conservées au niveau du chevet plat et des deux chapelles, ainsi que le profil des croisées d’ogives de ces dernières suggèrent une datation du 15e ou du début du 16e siècle. Les voûtes d’ogives évoquent fortement celles de la petite chapelle d’Escalmels, seul vestige du prieuré. L’édifice a été remanié vers le milieu du 18e siècle, comme le montre le percement d’un portail de style classique et d’une baie en plein cintre au niveau de la travée occidentale (portail très similaire à celui de l’église de Pontverny qui serait daté des années 1750). C’est sans doute à la même époque que la sacristie a été construite contre le chevet plat, entrainant une modification des contreforts qui devaient être, à l’origine, des contreforts d’angle diagonaux : en témoignent les traces d’arrachement et de reprise du parement visibles au niveau de l’angle sud-est. En 1886, l’état de délabrement de l’église justifie une nouvelle campagne de restauration mise en œuvre par la commune de Calviac (A.D. Lot, 2O68/2). Tout en conservant le plan et les maçonneries préexistantes, ces travaux ont largement transformé les élévations intérieures et l’aspect extérieur du bâtiment. En résultent notamment le voûtement de la nef et du chœur, la surélévation en pierre de taille et le couronnement des élévations extérieures, ainsi que le clocher-mur occidental dont les cloches ont été placées en 1889 (d’après Aquioupou 2002 ; deux cloches sur les trois sont encore en place). Le nouveau clocher-mur est identique à celui qui a également été reconstruit à la fin du 19e siècle sur l’église voisine de Pontverny. Il permet d’établir un rapprochement avec plusieurs églises à clocher-mur du Cantal qui dépendaient également du prieuré d’Escalmels (Siran, Saint-Saury). Ce type de clocher a été mis en avant par la tradition locale comme la marque de l'abbé de Lavercantière, prieur d’Escalmels au milieu du 18e siècle, à qui Jean-Baptiste Ribier du Châtelet, dans son Dictionnaire statistique du département du Cantal, attribue la reconstruction des différentes églises dépendant du prieuré. Cependant, si les transformations du 18e siècle ont certainement été importantes, le caractère plus tardif des clochers de Calviac et de Pontverny ne laisse guère de doute. Ces derniers semblent plutôt influencés par les églises auvergnates qui auraient été reconstruites au 18e siècle. Le clocher a pu remplacer, au 19e siècle, un clocher-mur préexistant ou bien une ancienne tour-clocher plus massive, établie sur la première travée occidentale. Anciennement situé au sud de l’église, sur la place actuelle, le cimetière a été déplacé au nord du lieu de culte en 1843 (Aquioupou 2002, 87), puis transféré en 1937 à l’extérieur du village (A.D. Lot, 2O68/3).

Description

Matériaux du gros-œuvre

Granite ; moellon ; pierre de taille

Matériaux de la couverture

Schiste en couverture ; tuile creuse

Typologie de plan

Plan en croix latine

Description de l'élévation intérieure

1 vaisseau

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; pignon découvert ; croupe ; toit à deux pans ; appentis

Commentaire descriptif de l'édifice

L’église se compose d’une nef unique à deux travées carrées, de chapelles latérales formant un faux transept et d’un chevet plat épaulé de contreforts. La nef est précédée à l’ouest d’un clocher-mur percé de trois baies campanaires en plein-cintre. L’édifice est bâti en moellons ébauchés ou équarris de granite. Les maçonneries anciennes se signalent par un appareil soigneusement assisé que l’on retrouve sur l’ensemble de la structure, malgré les nombreuses reprises et les percements ultérieurs dont il a fait l’objet (mieux préservé au nord). L’appareil du clocher-mur, plus récent, semble moins régulier. Une surélévation en pierre de taille des maçonneries, surlignée d’une corniche au niveau de la nef, résulte d’une campagne de réfection des voûtes et de la toiture intervenue à la fin du 19e siècle. Les deux chapelles latérales conservent une voûte d’ogives sans arc formeret dont les nervures sont profilées d’un tore à listel (en place ou remontées au moyen de remplois ?). La nef est couverte d’une voûte en berceau plein-cintre réalisée en brique à la fin du 19e siècle. Construite en pierre de taille à la même époque, la voûte du chœur est en berceau brisé sur arc doubleau. Les baies conservées témoignent des différentes campagnes de construction : ancienne baie d’axe du chœur constituée par une lancette en arc brisé (actuellement bouchée) ; baies allongées à large chanfrein dans le mur postérieur des deux chapelles latérales ; baies plus récentes à arc en plein-cintre dans les murs gouttereaux de la nef. Repercé dans le mur gouttereau sud, au niveau de la travée occidentale, le portail de l’église se caractérise par un encadrement classique à pilastres, arc en anse-de-panier et fronton. Le mur est du chevet, rehaussé d’un pignon en bâtière, sert d’appui à un bâtiment à deux niveaux qui abrite la sacristie. Desservi par un perron maçonné, l’étage dispose d’un évier et d’une latrine en encorbellement dans le mur nord.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture

Indexation iconographique normalisée

Croix

Description de l'iconographie

Le pignon en bâtière de la nef (est) est surmonté d’une croix en granite aux branches tréflées et inscrites dans un cercle.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2005

Date de rédaction de la notice

2005 ; 2015

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Séraphin Gilles ; Scellès Maurice ; Cassan Elodie

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

L'église vue depuis l'est.
L'église vue depuis l'est.
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Conseil départemental du Lot
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