Manoir
Manoir, Tenuel (Guénin)
Bretagne ; Morbihan (56) ; Guénin
Baud
Baud
Tenuel
1829H1 62, 59, 61, 63 ; 1987ZP 65, 84, 52, 78
En écart
Enclos ; cour ; communs ; four à pain ; moulin ; pigeonnier
2e moitié 15e siècle ; 2e quart 18e siècle ; milieu 19e siècle ; 4e quart 20e siècle
1720 ; 1744
Porte la date ; porte la date
Le manoir de Thenuel est attesté comme lieu noble dans l'enquête sur les exempts du fouage en 1448, appartenant à Allain de Thenuel. Celui-ci avec 300 livres de revenu noble en 1464, et son successeur Jean, avec 400 livres en 1477 révèlent que Ténuel est non seulement la plus grosse seigneurie de Guénin, mais également de tout le canton, seul Quinipily en Baud étant plus importante. C'est probablement après son mariage avec Jeanne de Rosmadec que Jean de Thenuel fait édifier le grand logis dont subiste la tour en hors-oeuvre ainsi qu'une partie du rez-de-chaussée (cuisine et porte d'entrée) et le pignon sud, en partie repris.Le seigneurie échoit au milieu du 16e siècle à la famille de Martel par le mariage de Jacques de Martel avec Marguerite de Thenuel. En 1720, date portée sur une lucarne de la façade antérieure, l'élévation antérieure est reconstruite, le logis est élargi : en témoignent les poutres allongées par assemblage en queue de jupiter. La salle desservie directement par la porte extérieure est isolée de l'entrée par l'adjonction d'une cloison de pierre. C'est peut-être à cette époque qu'est ajouté l'appentis figurant sur le plan cadastral de 1829 et sur les plans de règlement d'eau des moulins en 1860.A la fin du 20e siècle, le manoir subit une complète restauration : l'élévation postérieure est percée de fenêtres en travées dans l'esprit du 18e siècle et des lucarnes en remploi du 18e siècle sont disposées au niveau du comble. Les boiseries intérieures, dont celles des cheminées, qui dataient de l'aménagement de 1720, sont supprimées. Certaines des cheminées sont remontées dans l'esprit des cheminées d'origine (15e siècle) en granite gris. Enfin le comble est aménagé.Les communs au sud de la cour ont été édifiés en 1744. Le mur sud (postérieur), sans doute initialement aveugle, est entièrement remonté et percé de nouvelles ouvertures lors de la restauration de la fin du 20e siècle.
Granite ; schiste ; pierre de taille ; moellon
Ardoise
Comble à surcroît ; 1 étage carré
Élévation à travées
Toit à longs pans ; toit polygonal ; pignon couvert ; pignon découvert
Escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie ; escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie
Le logis est en pierre de taille de granite pour la tour et la travée d'entrée, en moellon de schiste et granite pour le reste du bâtiment. Sa structure est celle d'un grand manoir de plan allongé à trois pièces par niveau, avec cuisine, salle et pièce d'usage inconnu (chambre ?) au rez-de-chaussée, salle haute et deux chambres à l'étage. Il existe un décalage de niveau entre la partie surmontant la cuisine, plus basse et la partie sud, probablement créé par les marches de l'escalier. Ce dernier en vis et en pierre de taille est logé dans une tourelle polygonale hors-oeuvre et surmonté d'une pièce haute avec cheminée. Le comble était un simple grenier au 18e siècle, mais on ne sait s'il était habitable à l'origine (salle haute ?). L'ensemble est couvert en ardoise d'un toit à pignon découvert au nord, pignon couvert au sud, la tour étant couverte d'un toit polygonal.Les communs sont en pierre de taille de granite, couverts en ardoise à toiture à pignon découvert. Ils sont en rez-de-chaussée à double étage de grenier. Les ouvertures du rez-de-chaussée consistent en trois portes et deux oculus. Un escalier extérieur refait dessert la porte haute.
À signaler
Malgré les modifications importantes intervenues au cours du 18e siècle, le manoir reste un témoin important de l'architecture manoriale de qualité du milieu du 15e siècle en Bretagne. Le plan du logis se rapproche de celui des grands manoirs du Plessis Josso à Theix ou de Kermainguy en Grand-Champ.Des trous disposés régulièrement sous la toiture de la tour pourraient avoir servi de nichoirs et perchoirs à des oiseaux de chasse.
Propriété privée
2002
(c) Inventaire général
2004
Tanguy Judith ; Toscer Catherine
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35