Église paroissiale
Eglise
Normandie ; Manche (50) ; Brévands
Anciennement région de : Basse-Normandie
L'Eglise
A 113
En village
2e moitié 12e siècle ; 4e quart 17e siècle
19e siècle
1893 ; 1687
Comme beaucoup d'édifices de cette époque, l'église de Brévands ne doit sa datation approximative qu'à l'analyse architecturale et à la comparaison d'édifices datés. L'église adopte un plan en croix latine à transept saillant surmonté d'une tour carrée à toiture en bâtière. Le choeur possède deux travées et se termine par un chevet plat. Une sacristie polygonale est venue tardivement s'accoler contre le choeur. L'église comprend de nombreux éléments d'architecture de la fin de l'époque romane. La base du mur sud extérieur de la nef comprend un appareillage en opus spicatum. A l'intérieur, la croisée de transept repose sur quatre piles composées, recevant les ogives formées d'un tors central encadré de deux tors plus fins. Les arcades sont en plein-cintre, à double rouleau. Chaque bras du transept reçoit une voûte d'ogives retombant sur une demi-colonne terminée par un culot. Il en va de même pour les trois travées de la nef, mais il s'agit certainement d'une copie de la fin du 19e siècle du dispositif roman. La date de 1893 figure sur le linteau de la porte latérale sud de la nef qui montre à l'évidence des travaux de réfection. Les élégants chapiteaux des piles de la croisée du transept présentent une iconographie classique de l'époque romane : volatiles affrontés, grotesques intégrés dans des rinceaux etc. Les feuilles d'acanthe sont déjà à crochet naissant ce qui pourrait indiquer une datation tardive dans le 12e siècle. Toutefois, cette analyse mérite d'être très prudente, les restaurateurs de la fin du 19e siècle étant manifestement intervenus sur la sculpture. Une crypte, découverte lors des opérations militaires de 1944, se trouve sous le choeur actuel. Cette découverte motiva à l'époque la procédure de classement. Des peintures murales, remontant au 14e siècle, en décorent les parois : une sedes sapiente et un Christ crucifié. Il faut noter l'existence d'autres peintures murales dans la chapelle latérale sud du transept. En 1687, un généreux donateur en la personne d'Antoine IV de la Luzerne, marquis de Brévands, fit procéder à la réfection complète du sanctuaire. Ses armes bûchées à la Révolution figurent à la clef de la voûte, dont la voûte en berceau est soulignée par un harpage de pierre.
Peinture ; sculpture
Classé MH
2002/06/13 : inscrit MH ; 2002/09/09 : classé MH
L'église, y compris la sacristie, et à l'exclusion de la crypte classée (cad. A 113) : inscription par arrêté du 13 juin 2002 - La crypte (cad. A 113) : classement par arrêté du 9 septembre 2002
Arrêté
PM50010877 ; PM50010879 ; PM50010881 ; PM50010882 ; PM50010883 ; PM50010889 ; PM50010876 ; PM50010878 ; PM50010884 ; PM50010885 ; PM50010886 ; PM50010524 ; PM50010525 ; PM50013104
À signaler
Classement 19 02 1954 (La Vierge et l'enfant entre des anges thuriféraires, peinture murale) (arrêté) annulé. Objets mobiliers protégés ; maître-autel et son retable, divers objets classés OM 07 10 1935 ; fonts baptismaux, meubles, etc., inscrits OM 28 06 1985.
Propriété de la commune
(c) Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1992
Dossier de protection