Église
Eglise Saint-André
Auvergne-Rhône-Alpes ; Isère (38) ; Grenoble ; Saint-André (place) 9
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Saint-André (place) 9
1956 B 1226 ; 2009 BE 70
En ville
12e siècle ; 1ère moitié 13e siècle
En 1226, le Dauphin Guigues VI André fonde un corps de chanoines à son service et engage la construction de l'église collégiale en 1228. L'édifice est construit en briques pour plus de rapidité et d'économie. Le chantier s'achève certainement vers 1298 avec l'édification du clocher. L'église devient alors la chapelle privée et la nécropole dynastique des Dauphins. Après la formation du parlement du Dauphiné, la collégiale devient aussi église du Parlement. Elle abrite les sépultures des conseillers du parlement, de gouverneurs de la province et de notables grenoblois. Aux 14e et 15e siècles, des chapelles sont adossées à la façade nord. En 1562, les troupes du Baron des Adrets pillent la collégiale et détruisent le décor sculpté ainsi que les tombeaux des dauphins. L'intérieur de l'église est réaménagé aux 17e et 18e siècles. Le chapitre est supprimé en 1790. L'église est rendue au culte en 1802. Le cloître au sud de la collégiale a été démoli vers 1860. Une commande de vitraux est passée à la fin du 19e siècle auprès du maître verrier Lucien Bégule. L'édifice allie des caractères du roman tardif et du gothique primitif. Sur un plan en croix latine, l'église originelle comportait une nef unique, un transept saillant supportant le clocher et un choeur à chevet plat. Le portail nord fut déplacé et encadré d'un décor gothique flamboyant au 15e siècle, et la façade prolongée au nord-ouest. Le linteau, les voussures et les piédroits du portail ancien sont recouverts d'un décor peint polychrome datant du 14e siècle. Le portail sud est l'ancien accès au cloître démoli. Le tympan de ce portail présente une sculpture en bas-relief représentant les anges de la Mer et de la Terre encensant une croix. Le portail occidental porte un tympan orné de saint Jean-Baptiste accompagné de l'ange crucifère. Le caractère archaïque de la sculpture pose la question de la provenance du bas-relief qui pourrait être un remploi de l'ancienne église Saint-Jean-Baptiste démolie en 1562. Un escalier hélicoïdal à noyau creux encloisonné dans un angle de la chapelle Notre-Dame-de-la-Consolation donne accès à des salles et des tribunes au-dessus des chapelles et du porche. Les décors, tant intérieurs qu'extérieurs, sont de style gothique. La sacristie fut construite au 13e siècle pour accueillir les archives des Dauphins et les regalia. Le clocher en tuf repose sur le bras sud du transept. La tour abrite une salle voûtée sur croisée d'ogives.
Sculpture ; peinture ; vitrail
Classé MH
2010/08/27 : classé MH
L'église en totalité (cad. BE 70) : classement par arrêté du 27 août 2010
Arrêté
PM38001196 ; PM38001429 ; PM38001270 ; PM38000112 ; PM38000109 ; PM38000111 ; PM38000110 ; PM38000632
A signaler
Classements 14 10 1908 (clocher) et 09 08 1956 (portail occidental (extérieur et interieur) ) (arrêtés) annulés. Inscriptions 29 10 1936 (pignon ouest ainsi que le tympan du 13e siècle) et 18 06 2009 (église en totalité) (arrêtés) annulées.
Propriété de la commune
(c) Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1992
Dossier de protection