Urbanisme et espaces aménagés ; agglomération ; bourg
Bourg
Auvergne-Rhône-Alpes ; Drôme (26) ; La Chapelle-en-Vercors
20e siècle
20e siècle
1948 ; 1957
Le village de la-Chapelle-en-Vercors s’est développé autour de la petite chapelle qui lui a donné son nom. Au début du 20e siècle, la commune s’étendait sur 4 527 hectares, avec 1 068 habitants. La Seconde Guerre Mondiale va changer la physionomie du village qui entre dans la tourmente dès l’appel du 18 juin 1940 du Général de Gaulle, tandis que la résistance s’organise en Vercors. En avril 1944, la Milice fait des incursions dans la commune et à partir de juillet le village est bombardé. Les violences se radicalisent le 25 juillet quand la Waffen SS arrive dans le village et traque la population jusqu’à la tombée de la nuit. Une partie des habitants est enfermée dans l’école. Au matin, les survivants découvrent, en plus des nombreuses victimes, un village détruit à 95 %. Les troupes d’occupation quittent le village le 15 août. Le 6 février 1945, l’élaboration du plan d’aménagement de La-Chapelle-en-Vercors est confiée à Jean-Pierre Sabatou, architecte en chef de la reconstruction du Vercors. Le 3 mars 1945, La-Chapelle-en-Vercors est déclarée commune sinistrée. Le premier plan d’aménagement est présenté le 4 août 1945 au Conseil Municipal. Il faut attendre le 16 avril 1948, pour que la neuvième version de ce plan soit adoptée par le Préfet de la Drôme. Les travaux débutent en mai 1948. Dès le milieu de l’année 1950, les habitants peuvent quitter leurs abris de fortune pour s’installer dans leurs nouvelles maisons. Beaucoup ont quitté définitivement le village : la commune compte aujourd’hui 766 habitants.
Le plan d’urbanisme de La-Chapelle-en-Vercors repose sur trois grands principes. Le premier est le “zoning” qui répartit l’habitat par secteur d’activité. Les commerçants ont été réunis autour de la place des Halles et le long de la rue principale. Les habitations ordinaires sont installées le long d’une nouvelle voie percée dans le haut du bourg. Enfin, les agriculteurs et les artisans ont été relégués à l’extérieur du village. Le second principe est la lumière ; dorénavant les maisons sont plus larges afin que toutes les pièces puissent être éclairées par la lumière naturelle. Le dernier principe est la monumentalité qui place l’église au cœur d’un espace central alors qu’elle était auparavant enclavée parmi les habitations. Le centre de la-Chapelle-en-Vercors s’organise autour de cet espace. Un axe part de l’Hôtel de Ville, en haut du bourg, passe derrière l’église puis par la place des Halles et se prolonge enfin sur la route. Les îlots s’étirent le long des rues, laissant de larges espaces libres derrière les maisons. Pour la construction des maisons, on a recherché une certaine homogénéité. Les façades sont symétriques. Un parement de pierres taillées a été utilisé pour l’extérieur associé à des encadrements de fenêtre en béton préfabriqué. Ces nouvelles maisons sont dotées des éléments de confort. A l’intérieur, l’organisation générale reste la même ; les magasins de commerce et les cuisines sont au rez-de-chaussée, les chambres à l’étage.
2003
2020
Duperray-Millaud Bénédicte ; Chabal Anne-Sophie
Dossier individuel