Architecture civile publique ; édifice de l'administration ou de la vie publique ; mairie ; maison consulaire
Maison consulaire puis chambre de commerce, dit le Palais Consulaire
Auvergne-Rhône-Alpes ; Drôme (26) ; Valence ; 3 place du Palais
Palais (place du) 3
20e siècle
20e siècle
1924 ; 1927
Depuis 1879, la Chambre de Commerce était locataire de la maison Clerc, place du Palais. Au début des années 1920, une délibération du Conseil Municipal de Valence prévoit de moderniser la ville ancienne et d’aligner les immeubles de la rue du Palais. Le président de la Chambre de Commerce, Charles Hugunel, saisit cette opportunité pour faire acheter un terrain par la Chambre afin d’y construire un hôtel consulaire. En 1922, l’architecte Louis Bozon (1878-1965) conçoit les plans. Le projet initial prévoyait un bureau de poste annexe, une bourse du commerce au rez-de-chaussée, une salle de bibliothèque ainsi que la Chambre d’Agriculture. Finalement, tout n’est pas réalisé. La construction s’étale de 1924 à 1927. L’inauguration a lieu en juillet 1927. En 1988, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Valence déménage dans un immeuble situé en périphérie de la ville. L’édifice de la rue du Palais est racheté en 1990 par Maître Tracol, un avocat valentinois qui entreprend la réhabilitation du bâtiment. Mise en vente judiciaire en 1994, il appartient aujourd’hui à la SCI Palais. Les vitraux ont été réalisés par les maîtres-verriers Thomas père et fils. Le bâtiment abrite également une fresque du peintre Louis Ageron, des fers forgés du ferronnier Jacquillard et des sculptures de Dintrat.
Le Palais Consulaire de Valence est un édifice imposant et isolé conjuguant un style classique avec des éléments appartenant au langage moderne mais très libre par sa composition maniériste qui redistribue et modifie les ouvertures à chaque niveau, selon un principe de claire-voie puis d’attique, qui remet en cause la montée de fond des pilastres d’angle et qui interrompt la corniche de la façade en sommant cette dernière d’un fronton. La façade est très représentative de l’inspiration classique par son vocabulaire. La verticalité de la composition est accentuée par l’organisation des baies ainsi que par les colonnes cannelées aux angles du bâtiment. Le soubassement est couvert d’un parement à bossage et il est lui-même interrompu par les trois percements en plein cintre de l’entrée. Les ferronneries des garde-corps ainsi que le mouvement ondulatoire des bandeaux et des moulures appartiennent au répertoire moderne. Les blasons de 4 villes de la Drôme sont sculptés entre les baies de l’attique au 2e étage. L’intérieur est organisé autour d’un grand hall avec un escalier monumental à double volée divergente. Il dessert essentiellement des bureaux et des salles de réception. La décoration est de style Art Déco. La salle des délibérations est décorée par d’immenses vitraux stylisés. Une fresque de 2 m sur 4, de Louis Ageron représente « Combe-Laval ». Des escaliers secondaires en vis ont été réalisés entièrement en verre.
2003
2020
"Duperray-Millaud Bénédicte ; Chabal Anne-Sophie "
Dossier individuel