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Plateforme ouverte du patrimoine

Gare inférieure du téléphérique des Grandes-Platières

Désignation

Dénomination de l'édifice

Génie civil ; ouvrage d'art ; remontée mécanique ; téléphérique

Titre courant

Gare inférieure du téléphérique des Grandes-Platières

Localisation

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Haute-Savoie (74) ; station de sports d'hiver de Flaine

Adresse de l'édifice

Station de sports d'hiver de Flaine

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1967 ; 1968

Description historique

Implantée à proximité des maisons d’alpage du Michet, en limite du domaine skiable, et terminant la composition de la station Flaine-Forum partagée entre les communes de Magland et Arâches-la-Frasse, la gare inférieure du téléphérique des Grandes-Platrières a été dessinée sur les plans de l’architecte genevois Gérard Chervaz en 1963. Les exigences imposées par le maître d’ouvrage (la SEPAD et Eric Boissonnas, créateur de la station), qui souhaite une gare accessible de plain-pied, ont déterminé la forme du volume. Commencés en 1963, les travaux sont achevés en 1967, après une interruption de deux ans. En 1973, la gare est agrandie : un bar restaurant et des bureaux sont accolés au volume d’origine selon un traitement identique. En 1984, la SEPAD décide de remplacer le système du téléphérique par des télécabines afin d’augmenter le débit. Elle fait appel à l’ingénieur téléphériste Denis Creissels, inventeur du système débrayable DMC (double mono-câbles) et à l’architecte Yves de Préval pour adapter les gares inférieure et supérieure à la nouvelle technique. Un portique est ajouté dans le prolongement immédiat du bâtiment de la gare inférieure pour fixer les lanceurs et les systèmes de freinage.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

La gare, qui ne comporte qu’un rez-de-chaussée, comprend l’espace d’accueil et les quais d’embarquement, dont l’accessibilité de plain-pied a été assurée par l’enfouissement des contrepoids et des moteurs. Les quais sont couverts par une dalle en béton armé, reposant sur huit piliers, et inclinée vers l'amont. L’espace du hall et des services annexes est éclairé par de grandes baies vitrées et présente une toiture en béton armé avec porte-à-faux formant un auvent extérieur, mettant les skieurs à l’abri des intempéries.

Protection et label

Intérêt oeuvre

À la pointe de l’innovation technique au moment de sa construction, la gare des Grandes Platrières se signale par la réussite de son intégration paysagère. De plain-pied, dirigeant sa toiture vers la pente du massif, elle utilise des matériaux rappelant l’environnement dans lequel elle s’insère (bois des menuiseries, béton brut de décoffrage). L’aspect utilitaire de l’édifice n’empêche pas l’affirmation d’un parti esthétique, jouant sur le contraste entre transparence des façades et puissante silhouette de la toiture inclinée. Témoin de l’histoire des progrès de l’ingénierie téléphérique, emblématique d’une architecture en cohérence avec le paysage naturel montagnard, cette gare s’affirme donc comme un élément important du patrimoine de loisirs des Trente Glorieuses.

Date de label

2003

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2020

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

La Manufacture du Patrimoine

Typologie du dossier

Dossier individuel