Architecture hospitalière d'assistance ou de protection sociale ; édifice hospitalier d'assistance ou de protection sociale ; édifice hospitalier ; hôpital
"hôpital Georges-Pianta : chapelle, actuellement salle de réunions dite salle de "La Dent d'Oche""
Auvergne-Rhône-Alpes ; Haute-Savoie (74) ; Thonon-les-Bains ; 3 avenue de la Dame
(avenue de la ) 3
20e siècle
20e siècle
1970 ; 1974
Le 24 février 1966, un permis de construire a été accordé pour la création d’un hôpital et de sa chapelle. Le projet a été confié à Maurice Novarina, alors architecte en chef des Bâtiments Civils et des Palais Nationaux. Le bâtiment a été inauguré en 1970. Novarina utilise ici des formes brutalistes, comme à l’église du château à La Duchère (Lyon). On peut considérer cette construction comme une proche parente du palais de justice d’Annecy. " J’ai puisé ma recherche dans un cadre qui se trouvait à la charnière de plusieurs civilisations : la robustesse de la montagne, la beauté décorative de l’Italien, l’équilibre de la France. C’est sans doute par ce mélange de sang que j’ai pu établir mes projets d’architecture, notamment de mes églises [.] nous dit Novarina dans « Maurice Novarina, L’art sacré en Savoie à l’époque contemporaine ». La chapelle a été reconvertie en salle de réunions et baptisée « salle de la Dent d’Oche », du nom du point culminant du village de Bernex se trouvant à environ 18 km de Thonon-les-Bains.
La chapelle, située dans le prolongement du bâtiment principal, est un modèle d’architecture moderne. Construite sur plan carré, elle est entourée d’un jardinet et isolée par des claustras. Le miroir d’eau qui la ceignait a été remplacé par des galets qu’il faut franchir grâce à un petit pont. Deux globes lumineux sont installés de part et d’autre du pont et matérialisent l’entrée. Celle-ci est protégée par une avancée réalisée en béton. La porte d’entrée est en bois à deux battants. Au nord-est, une autre porte en bois permet l’accès à un autre bâtiment. Cet accès est couvert et vitré sur les côtés. Le niveau inférieur de la chapelle est éclairé par un bandeau vitré qui entoure l’édifice sur trois côtés. Des rideaux permettent de masquer les baies de l’intérieur. Le niveau supérieur a été réalisé en béton brut de décoffrage qui forment un motif suivant des lignes verticales. Cette partie, d’une hauteur deux fois plus grande que le bandeau vitré, est en saillie et s’évase vers le haut. A l’intérieur, quatre piliers d’angles supportent la masse de béton. Quand l’édifice avait encore la fonction de chapelle, l’autel recevait un éclairage zénithal grâce à un puits de lumière. Il se détachait ainsi devant un mur plein. La cloche a été conservée, elle est visible à l’angle nord-ouest de l’édifice, en saillie sur la partie supérieure en béton.
2003
2020
Vitali Françoise ; Rousset Lolita ; Jouty Morgane
Dossier individuel