Urbanisme et espaces aménagés ; agglomération ; station thermale
Bâtiment thermal Jules-Louis Chardon
Auvergne-Rhône-Alpes ; Isère (38) ; Allevard-les-Bains ; Les Thermes
Les Thermes
20e siècle
20e siècle
1956 ; 1968
A la fin du XVIIIème siècle sont découvertes à Allevard, suite à un tremblement de terre des eaux sulfureuses (appelée à l'époque« eaux noires). C'est le début du thermalisme qui se développe dans le village au cours du XIXème siècle avec l'invention de nouveaux traitements. La réputation des eaux d'Allevard se propage rapidement dans les milieux médicaux. Après avoir soigné les rhumatismes et les maladies de peau, la station se spécialise dans le traitement des voies respiratoires. Un nouveau bâtiment contenant sept salles d'inhalation est construit en 1870. La construction des thermes Jules Louis Chardon s'impose en raison de l'afflux des curistes des classes moyennes et populaires et du développement intensif des cures pour enfant. Le nom du bâtiment est celui du président de la Société générale des eaux minérales et bains de mer, propriétaire de la station de l'époque. Le nombre de curistes passe entre 1958 et 1962 de 3 000 à 12 000 par an. La construction des nouveaux thermes est confiée à l'architecte grenoblois Jocteur Monrozier, qui s'inspire du musée des Colonies de la Porte Dorée à Paris d'Albert Laprade, qui va en superviser l'exécution en accentuant fortement son style. La mairie d'Allevard propriétaire actuel des bâtiments, a un projet de création d'un musée de la voix et de la chanson française dans le bâtiment Jules Louis Chardon.
Le bâtiment est situé en bordure d'un parc, à l'emplacement de la villa-chalet Saint-Charles, à proximité de deux hôtels de la fin du XIXe siècle. Il présente une symétrie presque parfaite et laisse paraître la structure porteuse dans laquelle s'inscrivent les vitrages des différents locaux. D'aspect sobre, l'édifice est composé sur un plan classique et fonctionnel avec un corps central précédé d'un portique de trois travées qui donne sur le hall qui distribue les salles de soins situées en arrière. Une galerie extérieure prolonge le bâtiment tourné vers le parc. Une imposante verrière surmonte le hall d'entrée, apportant ainsi une grande luminosité. Une grande fresque, réalisée par Françoise Boudet, Premier Grand Prix de Rome en 1950, orne le hall. Cet édifice témoigne de l'intérêt porté aux stations thermales par les médecins de l'époque. Son architecture s'harmonise avec sa fonction avec un bâtiment tout en longueur rehaussé par la luminosité de ses verrières. La fresque du grand hall parachève la composition.
2011
2020
Dossier individuel