Architecture artisanale commerciale et tertiaire ; édifice artisanal commercial ou tertiaire ; parc d'exposition
Palais d'exposition dit Alpexpo
Auvergne-Rhône-Alpes ; Isère (38) ; Grenoble ; 401 avenue Innsbruck
Innsbruck (avenue) 401
20e siècle
20e siècle
1967 ; 1968
Le palais des expositions de Grenoble a été édifié par la Ville pour abriter la Foire annuelle ainsi que les manifestations commerciales et culturelles. La construction, commencée en 1967 a été confiée aux architectes Jean et Claude Prouvé assistés de Serge Binotto et aux ingénieurs Léon Pétroff et Louis Fruitet. L’objectif était de couvrir la plus grande surface possible avec un minimum de points d’appui. De plus, il fallait prévoir d’éventuels agrandissements. Jean Prouvé a mis au point une structure en trois dimensions d’une portée de 36 mètres reposant sur 4 poteaux. Cette maille peut ensuite être répétée pour les agrandissements. Durant les Jeux Olympiques de 1968, la halle a servi de gare routière aux visiteurs et aux sportifs.
Le palais des expositions recouvre une surface de 30 000 m². L’ossature métallique repose sur un système de mailles de 36x36 mètres subdivisées en 3 modules. A chaque maille, correspondent 4 poteaux et 4 poutres secondaires qui reçoivent un quadrillage de poutres secondaires. Les poteaux sont composés de quatre branches qui s’évasent vers le haut. Il supporte la charpente métallique de 1.5 mètres de haut. « Au-dessus, le plateau est composé d’une structure tridimensionnelle dérivée du système de Pétroff. » Il s’agit du principe de la table. A la rencontre de quatre tables, le regroupement des poteaux forme un dispositif de pile en gerbe que complète une évacuation centrale des eaux pluviales. Cette pile accueille des aérothermes. La couverture plate est fixée directement sur la charpente. Les façades en mur-rideau sont modulables suivant l’utilisation des lieux, grâce à leur composition de 2 éléments interchangeables, vitrés ou opaques. Elles s’arrondissent aux angles grâce à un système de panneaux. L’avantage de ce système de trame est que la maille peut-être répétée à l’infini et ainsi permettre des agrandissements. La perspective de la structure en treillis tridimensionnel, libre de toute installation de circulation d’air (fait rarissime), soulignée par des éclairages néon filants parallèles qui en accentuent l’homogénéité et rythmée par les poutres en acier, est d’un effet saisissant. Le palais des expositions abrite un grand hall, un restaurant et une salle de conférences.
2003
2020
Duperray-Millaud Bénédicte ; Chabal Anne-Sophie
Dossier individuel