Urbanisme et espaces aménagés ; secteur urbain ; quartier
Quartier Condorcet
Auvergne-Rhône-Alpes ; Isère (38) ; Grenoble ; rue Condorcet ; rue de Turenne; rue Thiers ; rue Charles-Testoud ; rue Pierre-Arthaud
Condorcet (rue) ; Turenne (rue de) ; Thiers (rue) ; Charles-Testoud (rue) ; Pierre-Arthaud (rue)
20e siècle
20e siècle
1933
La ville de Grenoble connaît au cours du XIXe et XXe siècle une croissance spectaculaire, qui se cristallise autour du plan Jaussely, établi en 1922 en application de la loi Cornudet, sous le mandat du maire Paul Mistral et dont la pièce maîtresse est la création, sur l’emprise déclassée des fortifications bastionnées et au sud de celles-ci, des grands boulevards. Ceux-ci initialement prévus pour distribuer un quartier résidentiel sont “rattrapés” par l’urbanisation galopante : en lieu et place des hôtels particuliers – et d’une nouvelle gare centrale, qui ne verra jamais le jour – on voit s’édifier le long de la nouvelle voie des immeubles modernes. Ces immeubles, de sept ou huit jusqu’à dix étages, en béton armé, sont pourvus d’ascenseurs et équipés de salles de bain sinon de chauffage central. Leur réalisation, exécutée d’est en ouest, à partir de l’ancien « polygone du génie (futur Parc Mistral)" sur des terrains aménagés par la Régie foncière de la ville de Grenoble, ne s’achèvera qu’autour des années 1960, non sans s’être progressivement appauvrie. Deux ensembles immobiliers de la première phase, antérieurs à la Seconde Guerre Mondiale ont été retenus dans le cadre du « Label XXe ». Le « Groupe Gambetta » et le « Quartier Condorcet ». Construction en deux tranches du quartier, entre 1933 et 1957.
Le quartier Condorcet répond d’une urbanisation dense, avec alignements et division parcellaire que souligne une diversité d’architectures. Parmi celles-ci, celle de l’immeuble sis au 44 et 46 rue Thiers retient l’attention, en raison de sa composition binaire à deux corps amortis de frontons et relevés chacun par deux avancées à pans coupés enserrant une courte travée où s’encastrent de petits balcons circulaires. Les entrées mixtes, mais séparées, lient le passage des voitures, qui ont encore droit de cité, aux accès piétons. Un opus incertum de grès cérame ocre appliqué en façade rajoute une touche d’originalité à ces entrées.
2003
2020
Vitali Françoise ; Duperray-Millaud Bénédicte ; Chabal Anne-Sophie
Dossier individuel