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Plateforme ouverte du patrimoine

Village olympique

Désignation

Dénomination de l'édifice

Urbanisme et espaces aménagés ; secteur urbain ; quartier ; village olympique

Titre courant

Village olympique

Localisation

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Isère (38) ; Grenoble ; avenue Marie-Reynoard  ; avenue Edmond-Esmonin ; rue Alfred-de-Musset

Adresse de l'édifice

Marie-Reynoard (avenue) ; Edmond-Esmonin (avenue) ; Alfred-de-Musset (rue)

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1966 ; 1967

Description historique

Créée en même temps que la ZUP d’Echirolles, la ZUP de Grenoble est située en grande partie sur les terrains occupés autrefois par l’aérodrome grenoblois. Un clivage important s’était développé entre la nature des logements offerts dans la région de Grenoble et les besoins réels du marché. Cette situation conduisait à un déficit aigu de logements sociaux, à la persistance du surpeuplement avec des logements exigus et insalubres, à la mévente des logements de standing et au renforcement de la ségrégation sociale. Destinée à être composée de quatre quartiers (dont l’Arlequin et le Village Olympique), la ZUP compte approximativement 8 000 logements. Le Village Olympique se compose quant à lui de 2 200 logements. Il a été réalisé à l’occasion des Xe Jeux Olympiques d’Hiver de 1968 pour héberger les athlètes et en a conservé le nom depuis. En effet, après le choix en 1964 de Grenoble comme Ville Olympique, la réalisation de cette première tranche de la ZUP, prévue au 5e Plan, fut accélérée par la nécessité de créer un « Village Olympique » conforme au Code International des Jeux. Quoi qu’il en soit, le Village Olympique constitue le premier témoin des grandes options de la Ville Neuve de Grenoble-Echirolles, en particulier par la séparation de la circulation piétonnière et de la circulation automobile, ainsi que par le souci de s’opposer à la ségrégation sociale dans le domaine de l’habitat. Pour la première fois, les habitants ont pu bénéficier dès leur installation des équipements nécessaires à la vie de leur quartier. En cela, le Village Olympique est un quartier réussi, qui a servi de tremplin pour les innovations du quartier de l’Arlequin. Plus encore, il représente un véritable tour de force, dans la mesure où les premières études ne furent confiées à l’architecte qu’en août 1965, les 2 200 logements devant être prêts à la fin de l’année 1967 pour abriter les athlètes et leurs accompagnateurs ; tour de force également car le programme de l’utilisation post-olympique fut modifié en cours de route en raison du refus des promoteurs à participer à une opération dominée par le “social”.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

Après divers compléments, le Village Olympique, se composant de huit tours de 18 étages et d’une série d’immeubles de 2 à 5 étages, abrite 2 200 logements soit 8 300 habitants. L’ensemble est réparti en 1 000 logements HLM en location, 200 ILN, 300 en co-propriété, 800 chambres de résidences universitaires, 280 chambres de foyer de jeunes travailleurs, 400 chambres de foyer-hôtel filles et 300 chambres de foyer d’immigrés (SONACOTRA). Les immeubles sont traités sobrement, en béton, et l’emploi du bois pour les bardages de certains éléments de façade et des balustrades donnent le « cachet alpin ». Les circulations sont complètement séparées, les automobiles ne se déplaçant qu’à l’extérieur du village. Le calme est d’autant plus grand que les équipements culturels et scolaires (un C.E.S. 1200 élèves avec un gymnase ; deux groupes scolaires de 22 et 5 classes ; 2 écoles maternelles de 8 et 3 classes, gymnase et terrain de sport ; la ferme de Prémol, centre socio-culturel, regroupant la bibliothèque municipale, le centre social, une halte-garderie, la maison de l’enfance et une maison des jeunes et de la culture) ont du être implantés à la périphérie pour en faire bénéficier les autres quartiers, et à l’inverse, que les « grandes surfaces » proches ont nui aux commerces du “village” (un centre commercial regroupant une superette et dix-sept boutiques, d’une surface totale de 3 000 m²).

Protection et label

Date de label

2003

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2020

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Rigot Joseph ; Vitali Françoise

Typologie du dossier

Dossier individuel

vue générale des bâtiments dans leur environnement
vue générale des bâtiments dans leur environnement
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