Architecture scolaire ; édifice scolaire ; école ; école secondaire
Externat Sainte-Marie
Auvergne-Rhône-Alpes ; Isère (38) ; La Verpillière ; chemin couvent scolaire des Maristes
Couvent scolaire des Maristes (chemin)
20e siècle
20e siècle
1976
En 1966, Georges Adilon rencontre Mr Marc Perrot, père mariste supérieur de l’externat Sainte-Marie, rencontre d’où naîtront trois projets de construction d’école des Maristes, à savoir les deux implantations à Lyon, (celui de la montée de Saint Bartélémy et celui du chemin de Montauban au lieu dit « La Solitude »), et l’ensemble de la Verpillère. A la différence de son projet à Lyon, le site de La Verpillière correspond à un terrain à l’intérieur de l’enceinte d’un ancien couvent. Des éléments nouveaux viennent donc se greffer sur le bâtiment existant. Des réaménagements ont lieu comme celui de la chapelle des pères. En 1976 les premières classes de l’Externat Sainte-Marie sont construites dans la ferme d’origine (à la Verpillère). En 1977 le bâtiment du 1er cycle voit le jour, et, une année plus tard (1978) la chapelle est aménagée. La réalisation du bâtiment de 2e cycle a lieu en 1980, alors que la salle de sport et les salles de cours du primaire sont adjointe à l’ensemble scolaire quatre ans plus tard en 1984. Ce n’est qu’en 1990 que la cuisine, le réfectoire et la tour voient le jour ; et pour finir les salles de classe de 6e et 5e s’achèvent en 1993. Le projet et la réalisation de l’externat Sainte-Marie de la Verpillère s’inscrit dans le cadre de la création d’une ville nouvelle.
Le site de La Verpillière est composé de plusieurs édifices, chacun correspondant à un niveau scolaire, ou à d’autres équipements. Ces bâtiments sont réalisés à des époques différentes et l’architecture en porte les traces. Certains sont à dominante courbe et simple alors que d’autres possèdent des lignes plus tourmentées. L’école regroupe des constructions aux formes parentes mais non identiques. Dans chaque construction, la salle de classe sert de module et leur ensemble expose à l’extérieur une alternance de pans, d’un rythme évoquant celui d’une ronde. L’ensemble de la salle de classe est organisé autour d’un couloir ou autour d’un noyau. Tout se constitue à partir d’un cœur autour duquel les volumes s’imbriquent avec une diversité débordante tout en conservant une homogénéité rigoureuse. Un véritable jeu est créé par les menuiseries des fenêtres de tailles et de formes variées. En plus d’être architecte, Adilon est artiste peintre, et sa volonté de recherche plastique est présente dans son œuvre architecturale. Son architecture est organique, discontinue, asymétrique, déconstruite… L’architecture des bâtiments se caractérise par des volumes encastrés les uns dans les autres. « Il y a à La Verpillière ou au collège Sainte Marie […] cette nécessaire déconstruction inhérente à l’adolescence, ce « permis de détruire » qui précède ou prépare la reconstruction ». Un autre élément est important dans sa réalisation, c’est le « mouvement ». Par exemple l’escalier d’entrée offre le choix à l’utilisateur de l’usage qu’il veut en faire (lenteur, descente sautillante…). La lumière tient une place importante dans sa conception permet également d’apporter du mouvement. L’externat de La Verpillière est un ensemble architectural poussé dans les moindres détails. Pour cela Georges Adilon a dessiné les barrières, les fontaines pour se désaltérer, les poignées de portes, etc. Les matériaux utilisés s’inscrivent dans la durée (béton brut, inox, chêne…). Pour Adilon « La vraie tradition, c’est d’utiliser à l’époque où l’on est, les matériaux et les techniques que l’on a ».
2007
2020
Beaulieu Clémence de ; Rigot Joseph ; Vitali Françoise ; Rousset Lolita ; Carlson Nathalie
Dossier individuel