Architecture industrielle ; usine ; usine métallurgique ; usine de fabrication des métaux
Tour de trempe de l'usine Verdié
Auvergne-Rhône-Alpes ; Loire (42) ; Unieux ; 26 rue Marguerite Pepier ; Zone architecture industrielle
Marguerite Pepier (rue) 26 ; Zone architecture industrielle
20e siècle
20e siècle
1935
Située dans la vallée de l’Ondaine, la tour de trempe d’Unieux est construite au début des années 1930 par les aciéries de Firminy (fondées en 1854 par Felix Verdié). Elle est mise en service en 1935. Ces usines ont reçu le soutien de la Défense Nationale pour se doter d’un équipement permettant la trempe des pièces de grande longueur (essentiellement des canons et des arbres de marine) forgées en acier dans l’usine. La réalisation est confiée aux « Constructions Métalliques et Entreprises » (C.M.E.), ancien établissement Dérobert, à Lyon. C’est une prouesse de construction métallique. La tour de trempe a cessé son activité vers 1970 et, même si elle ne sert plus qu’à l’entraînement des pompiers, elle garde sa valeur symbolique et toute sa place dans les catalogues des formes et dimensions architecturales qui ont caractérisé l’architecture industrielle du XXe siècle. Elle appartient depuis 1994 au groupe Aubert et Duval.
Ce vaste hall industriel est constitué d’une tour de trempe accolée à un atelier de traitement thermique de 170 m de longueur et 24 m de largeur. Cette tour de trempe verticale a été conçue pour l’opération de traitement thermique des pièces de forge. Un four de chauffe par résistances électriques est placé parallèlement à une fosse de trempe. Chacun présente une profondeur de 31 m. Pour dresser et placer les pièces du four à la fosse, un treuil et un pont roulant sont placés au sommet de la tour, haute de 53 mètres. Cette construction permettait de supporter des manipulations de charges de 150 tonnes et plus. Elle est unique en son genre. Au niveau du sol, un espace de 24,4 m par 10 m est aménagé pour pouvoir réaliser les manipulations. Cette tour de trempe possède une ossature métallique faite d’un assemblage de poutrelles de fer riveté, avec une base renforcée par des moellons cimentés. Les façades sont faites de moellons recouverts d’un habillage en tôles ondulées d’acier de construction (norme AFNOR XC 38), à 0,8 % de cuivre devant ajouter de la souplesse. La tour est équipée de grandes baies vitrées aux niveaux inférieur, moyen et supérieur.
2003
2020
Duperray-Millaud Bénédicte ; Chabal Anne-Sophie
Dossier individuel