Architecture domestique ; édifice domestique ; demeure ; immeuble
Immeuble Lods
Auvergne-Rhône-Alpes ; Rhône (69) ; Villeurbanne ; 82-84 rue du 1er-Mars-1943
1er-Mars-1943 (rue du) 82-84
20e siècle
20e siècle
1970 ; 1975
En 1966, l’usine Gillet de Villeurbanne ferme définitivement ses portes. L’année suivante, la SEFIMEG (Société française d’Investissement et de Gestion), soutenue par la municipalité, achète le terrain de 13 hectares afin d’édifier un grand ensemble résidentiel, prévoyant la construction de plus de 1 000 logements, de bureaux, d’un centre commercial et d’équipements socioculturels. Le but est de créer un nouveau quartier réunissant toutes les composantes urbaines et en rupture totale avec le passé industriel du site. L’usine est entièrement détruite en 1968, et c’est l’architecte Jean Dubuisson, spécialisé dans l’édification de grands ensembles, qui est retenu. Il construit ainsi un immeuble de logements avec annexe pour le compte de la SEFIMEG, tandis qu’un immeuble de bureaux est réalisé en parallèle pour la COFIMEG (Compagnie française d’Investissements immobiliers et de Gestion) par les architectes Marcel Lods, Paul Depondt et Henri Beauclair. De 1962 à 1973, ces trois architectes, s’associent au sein de la société civile d’architectes Lods-Depondt-Beauclair. Cette association dure le temps de l’aventure du GEAI, acronyme de Groupement pour l’étude d’une architecture industrialisée. Ensemble, ils entreprennent des études de recherches autour d’une idée, la préfabrication industrielle du bâtiment. La campagne de construction de l’immeuble nommé « La Perralière » s’étale de 1970 à 1974. En 2006-2007, l’immeuble est réhabilité en résidence étudiante sous la dénomination résidence « Park Hermès » par l'agence d'architecture AAMCO Architecture.
L’immeuble de plan rectangulaire est large de quinze travées et s’élève sur neuf étages. Il est entièrement construit avec une structure métallique légère et des éléments préfabriqués. Ce type de structure fait de cloisons préfabriquées, a aussi l’avantage de maximiser la flexibilité de l'édifice et son changement d'usage. Suite à la réhabilitation, les façades ont été très légèrement modifiées et à l’intérieur du bâtiment, l’ensemble du cloisonnement a été complètement déposé, de même que les planchers en aggloméré de bois, ne permettant que peu d’apport de surcharge complémentaire. Ainsi, les bureaux présents à l’origine laissent place à 270 logements d’une ou deux pièces. Le hall d’entrée a lui aussi recouvré sa physionomie originale avec sa façade intégralement vitrée.
Cet immeuble est un bon exemple du concept développé par le GEAI, à savoir un bâtiment en structure métallique et éléments préfabriqués, réalisés entièrement en usine et assemblés ensuite sur le chantier. Cette technique permet ainsi une construction sur des terrains moins stables ou avec de faibles fondations. Elle est aussi synonyme de construction rapide, sans pour autant avoir recours à des ouvriers qualifiés, facteurs importants durant cette période de construction massive et où le manque d’ouvriers qualifiés était conséquent.
2006
2020
La Manufacture du Patrimoine
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