Urbanisme et espaces aménagés ; agglomération ; station de villégiature ; station de sports d'hiver
"immeuble dit ""le Bateau"" ou le ""Paquebot"""
Auvergne-Rhône-Alpes ; Savoie (73) ; Chambéry ; 6 boulevard Lemenc
Lemenc (boulevard) 6
20e siècle
20e siècle
1956 ; 1969
Suite aux bombardements du 26 mai 1944, la ville de Chambéry, en partie détruite, s’engage dans d’importants travaux de reconstruction, dont la direction est confiée en 1946 à l’architecte Henry Jacques Le Même. L´architecte Raymond Pantz, diplômé de l’École des Beaux-Arts en 1932, et notamment connu pour la reconstruction de Bourg-Saint-Maurice, y prend part. C’est ainsi que, dans les années 1950, il signe entre autres, les plans de l’immeuble que l’on nommera plus tard « le bateau » ou « le paquebot ». La construction, qui prend place à côté du parc du Clos Savoiroux, débute en 1956 pour s’achever trois ans plus tard
L’immeuble, construit en angle d’îlot, possède une façade incurvée telle une étrave. L’immeuble se distingue par ailleurs des constructions environnantes par sa plus grande hauteur et sa plus forte densité d’habitation puisqu’il se développe sur dix étages, dont le dernier se trouve en retrait. L’architecte réutilise ici les codes du style paquebot, à savoir longues lignes épurées associées aux angles arrondis, hublots, balcons avec garde-corps rappelant les bastingages des navires, toit-terrasse, etc. Le rez-de-chaussée de la façade sur l’angle se distingue du reste de l’édifice en béton par son revêtement en pierre. Au niveau du premier étage, le balcon filant, du côté de l’avenue de Mérande, est soutenu par des colonnes libres, et en-dessous duquel se font les deux entrées de l’immeuble, légèrement en retrait et accessibles grâce à quelques marches.
D’une grande qualité esthétique, « le bateau » construit par Raymond Pantz à Chambéry, reprend les codes des immeubles Art Déco présents dans la ville, notamment ceux du style paquebot, avec ses hublots, ses balcons filants avec garde-corps etc. Les lignes sont simples, épurées, et les formes arrondies. L’architecte y intègre aussi des éléments qu’il utilise de de façon récurrente tels les pilotis, que l’on retrouve à l’hôtel de Ville de Bourg-Saint-Maurice, souvent cité en exemple pour sa grande modernité, ou encore à l’hôtel Les Armaillis à Tignes.
2003
2020
La Manufacture du Patrimoine
Dossier individuel