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Plateforme ouverte du patrimoine

Zone d'urbanisation prioritaire dite, ZUP des Hauts-de-Chambéry

Désignation

Dénomination de l'édifice

Urbanisme et espaces aménagés ; secteur urbain ; secteur urbain concerté ; grand ensemble

Titre courant

Zone d'urbanisation prioritaire dite, ZUP des Hauts-de-Chambéry

Localisation

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Savoie (73) ; Chambéry ; ZUP de Chambéry-le-Haut

Adresse de l'édifice

Chambéry-le-Haut (Z.U.P. de)

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1967 ; 1969

Auteur de l'édifice

Description historique

Après la Seconde Guerre Mondiale, un fort besoin en logement se fait sentir dans l’agglomération chambérienne. L’aménagement des quartiers du Biollay et du Stade dans les années 1950 ne suffisent pas à pallier le manque et au début des années 1960, la pénurie de logements demeure un vrai problème. En 1962, la municipalité, sous la conduite du maire Pierre Dumas, étudie la création d’une ZUP (Zone à Urbaniser en Priorité). Ce projet d’aménagement est rendu possible par le rattachement en 1960 de la commune de Chambéry-le-Vieux à Chambéry. L’étude conduit à l’élaboration d’un programme de construction de 8 000 logements en 10 ans sur une superficie de 137 hectares. Cependant le projet initial ne sera pas réalisé dans sa totalité, se heurtant au fils des années, à la crise économique des années 70, ainsi qu’à l’évolution de l’architecture des logements sociaux. Ce projet concerne les lieux-dits « les Grands Champs », le Piochet, Le Mollard, Pugnet, Caramagne et les Combes. L’architecte en chef retenu pour ces constructions est Jean Dubuisson, premier Grand Prix de Rome en 1945. Le site d’implantation de la ZUP est alors occupé par quelques agriculteurs qui sont expropriés, leurs fermes sont rasées en 1964. Le programme de construction se décompose en deux phases. Entre 1967 et 1971, l’ensemble du quartier des Combes est aménagé. En effet en 1967 ce sont les premiers habitants qui sont accueillis rue du pré de l’âne (détruit en 2007). En tous 5 000 habitants. La seconde phase de 1971 à 1977 concerne les quartiers de Pugnet et du Mollard. Lors de cette deuxième tranche, l’architecte Jean Dubuisson est secondé par un architecte de Chambéry Pierre-Louis Duchâteau. Il construit les trois tours de la rue du Mâconnais, l’avenue d’Annecy et une école. Maurice Novarina réalise la tour du Nivelet qui termine la perspective de l’avenue d’Annecy. Sous la pression des associations de quartier de nombreux équipements publics sortent enfin de terre (école, collège, lycée, centre socioculturel, maison de l’enfance, lieu de culte, bibliothèque, terrains de sport, gymnase et centre commerciaux). Finalement seule la partie ouest du plan-masse d’origine est réalisée. A partir des années 1980, la partie est du quartier est aménagée. La commune construit des logements mais également des équipements collectifs. C’est également à partir de cette date que des concertations avec les habitants s’engagent pour améliorer le cadre de vie. Création d’un centre de vie dit le Forum qui regroupe salle d’exposition, cinéma, bureaux, commerces et logements. Ce nouveau centre de vie a pour rôle de relier les différents quartiers entre eux. Dans les années 1990 un tournant important est pris, la charte de développement urbain (1990-1993) puis le premier contrat de ville (1994), devenu contrat d’agglomération ainsi que les nombreuses études et réflexions menées avec les différentes institutions locales conduisent à un vaste programme de restructuration du quartier. Un nouveau maillage se tisse à partir du Cristal et de la construction d’éléments majeurs (DEE, Scarabée, gendarmerie, bibliothèque) ; ils visent à rééquilibrer ensemble de logement et diversité des activités (travail et loisirs). 2007 voit la destruction du premier bâtiment « l’Arc-en-ciel » quarante ans après son inauguration. Il est remplacé par un pôle de service.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

Le site choisit, vaste plateau agricole est à l’abri des vents dominant et très ensoleillé. Il est traversé par un grand axe de circulation(Chambéry – Aix les Bains). Jean Dubuisson disait : « Un des nombreux moyens de contribuer à la qualité de notre environnement est de procéder, chaque fois que nous construisons, à l’intégration de la chose construite dans son site. » Pour éviter la monotonie de la plus part des grands ensembles, Dubuisson casse les lignes uniformes et donne la forme de grec à son plan masse permettant ainsi la création de cours intérieures. Des tours ponctuent l’ensemble. Les immeubles ont une disposition très orthogonale les un par rapport aux autres. Les longues barres ont en moyenne 4 étages sans ascenseur, en effet l’architecte refusait de construire plus de niveaux sans ascenseur. Jean Dubuisson avait à cœur de dépasser les normes imposées à l’époque pour améliorer le bien-être des utilisateurs. Les appartements sont traversant, les murs porteurs sont rejetés sur le côté, ce qui permet d’équiper tous les logements de larges baies vitrées. L’architecte réduit également les couloirs de circulation au profit de pièces à vivre plus vastes. La ZUP des Hauts de Chambéry dispose d’équipements collectifs : des écoles, un collège, un centre socioculturel, une maison de l’enfance, un lieu de culte, un lycée, une bibliothèque, un terrain de sport, un gymnase et des centres commerciaux. Les espaces verts sont une composante essentielle de cette zone. En effet l’architecte porte également un grand intérêt à l’aménagement des espaces extérieurs ses nombreuses plantations, voulues dès l’origine, donnent aujourd’hui une touche végétale qui atténue le caractère très minéral de cet ensemble.

Protection et label

Date de label

2003

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2020

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Duperray-Millaud Bénédicte ; Chabal Anne-Sophie ; Tosi-Remy Annie

Typologie du dossier

Dossier individuel