Architecture militaire ; ouvrage militaire ; ouvrage fortifié ; ouvrage Maginot
Ouvrage Maginot dit ouvrage du Lavoir
Auvergne-Rhône-Alpes ; Savoie (73) ; Modane ; route de Valfréjus
Valfréjus (route de)
20e siècle
20e siècle
1935 ; 1939
Devant la fragilité du traité de Versailles et conscient des conséquences qu’il peut avoir, le gouvernement français, par l’intermédiaire de Paul Painlevé, ministre de la Guerre, crée en 1925, la Commission de défense des frontières. Elle a pour but de construire une ligne de défense des frontières allant du nord au sud. André Maginot, ministre de la guerre de 1922 à 1924 puis de 1929 à 1932, fait voter le 5 décembre 1929, les crédits nécessaires à de telles constructions, et donne son nom à cette ligne défensive. Les travaux commencent en 1928 et en 1930 en Maurienne en partie à cause des tensions naissantes avec l’Italie. Il s’agit d’un ensemble de forts souterrains adaptés aux nouveaux armements. Modane était un point stratégique car la ville se situe au débouché du tunnel ferroviaire de Fréjus. Elle pouvait également barrer la vallée de l’Arc et interdire les cols secondaires (Fréjus, la Roue…) La construction de l’ouvrage du Lavoir débute en 1931 et sera achevée entre 1935 et 1939. Son rôle est, avec le fort du Pas-de-Roc, d’interdire la descente depuis les crêtes jusqu’à Modane. Aujourd’hui, ce fort appartient toujours à l’Etat français et n’est pas accessible.
L’ouvrage du Lavoir est construit à 2000 m d’altitude le long de la route du col de Fréjus. Il s’agit d’un fort souterrain en béton armé. Il est constitué de 5 blocs de combat et de 2 entrées séparées hommes, munitions. Les blocs sont reliés entre eux par des galeries souterraines. Le bloc d’entrée des munitions est le point bas de l’ouvrage. Il est équipé d’un pont-levis et de 2 cloches armées de fusils-mitrailleurs. Il donne accès à un escalier de 587 marches conduisant à l’ouvrage. Une voie de circulation permet de monter le ravitaillement en armes grâce à un porte-wagonnet. Les blocs sont ensuite ravitaillés par un système de monte-charge. Le bloc d’entrée des hommes est, lui, accessible par une piste en lacet. Une usine électrique interne de 4 moteurs CLM (Compagnie Lilloise des Moteurs) de 100 chevaux fournit les besoins en électricité du fort. L’ouvrage est également équipé d’une chambre de neutralisation contenant des filtres en cas d’attaque au gaz. Les accès sont fermés par des portes blindées étanches à 6 points de fermeture manœuvrées par des volants.
2003
2020
Duperray-Millaud Bénédicte ; Chabal Anne-Sophie
Dossier individuel