Architecture militaire ; ouvrage militaire ; ouvrage fortifié ; ouvrage Maginot
Ouvrage Maginot dit ouvrage de Saint-Gobain, actuellement musée de la fortification
Auvergne-Rhône-Alpes ; Savoie (73) ; Villarodin-Bourget ; route du Bourget
Anciennement commune de : Villarodin-le-Bourget
Bourget (route du)
20e siècle
20e siècle
1930
Devant la fragilité du traité de Versailles et conscient des conséquences qu’il pouvait avoir, le gouvernement français, par l’intermédiaire de Paul Painlevé, ministre de la Guerre, créa en 1925, la Commission de défense des frontières. Cette dernière avait pour but de construire une ligne de défense des frontières allant du nord au sud. André Maginot, ministre de la guerre de 1922 à 1924 puis de 1929 à 1932, fit voter le 5 décembre 1929, les crédits nécessaires à de telles constructions, et donna son nom à cette ligne défensive. Les travaux commencèrent en 1928 et en 1930 en Maurienne en partie à cause des tensions naissantes avec l’Italie. Il s’agissait d’un ensemble de forts souterrains adaptés aux nouveaux armements. La construction de l’ouvrage de Saint-Gobain s’étala de 1933 à 1939. Son but fut de contrôler les routes et le tunnel ferroviaire de Fréjus. Il tient son appellation de l’usine du même nom située à côté. Ce fort fut acquis par l’Association du Musée de la Traversée des Alpes. Depuis 1991, il est ouvert au public en tant que musée de la fortification.
L’ouvrage de Saint-Gobain est un fort souterrain construit en béton armé à 20 mètres sous le sol. Il est constitué de 4 blocs dispersés et reliés par 250 m de galerie souterraine. Cette dernière était équipée d’une voie ferrée permettant de pousser des wagonnets transportant le ravitaillement notamment en armes. Elle desservait diverses salles : les locaux techniques, la cuisine, l’infirmerie, la salle de vie… L’ouvrage n’a qu’une entrée mixte (hommes et munitions). C’était un ouvrage d’infanterie. Il était occupé par 5 officiers et 149 sous-officiers et hommes de troupe. Le fort disposait d’une usine électrique équipée de 3 moteurs CLM (Compagnie Lilloise des Moteurs) de 75 chevaux, tournant en permanence pour produire l’électricité nécessaire au fonctionnement du fort. Les occupants pouvaient vivre en autarcie dans le fort pendant 3 mois. Trois cloches servaient à guetter l’ennemi. Le fort était entouré d’un fossé. L’entrée disposait d’un pont-levis et de plusieurs sas de sécurité.
2003
2020
Duperray-Millaud Bénédicte ; Chabal Anne-Sophie
Dossier individuel