Architecture scolaire ; édifice scolaire ; école ; groupe scolaire
Groupe scolaire de la Maladière
Bourgogne-Franche-Comté ; Côte-d'Or (21) ; Dijon ; 6-8 rue de la fontaine
Fontaine (rue de la) 6-8
20e siècle
20e siècle
1928 ; 1932
Le groupe scolaire de la Maladière est situé au cœur du quartier résidentiel éponyme, au nord du centre-ville de Dijon. Durant les années 1920-1930, la pénurie de logements incite la mairie de Dijon à réaliser l’acquisition de terrains au lieu-dit la Maladière afin de créer une réserve foncière pour la réalisation de lotissements HBM. L’école est créée comme l’élément central structurant du nouveau quartier, au même titre que l’église du Sacré – Cœur placée en vis-à-vis. Cette disposition des habitations autour de leurs équipements s’inspire des cités-jardins* anglo-saxonnes. Conçu dès 1928, l’établissement est constitué d’une école de garçons, d’une école de filles, d’une école maternelle et d’une crèche. La réalisation du groupe scolaire est entérinée en 1929 sur l’îlot d’un hectare réservé aux équipements publics, à l’ouest de la place du Général Giraud. La première rentrée des élèves dans les nouveaux locaux a lieu en 1932 mais l’ensemble de l’établissement n’est achevé qu’en 1934.
Le complexe scolaire se compose d’un corps central (abritant l’école de filles et de garçons) flanqué de deux bâtiments latéraux (comportant l’école maternelle et la crèche) ; sa façade principale est orientée au sud, et délimitée par une cour d’entrée donnant sur la rue. L’ensemble des bâtiments est édifié sur un soubassement en pierre surmonté de deux et trois niveaux d’élévation et est couvert par un toit-terrasse, surmonté d’une pergola pour le bâtiment central. Le terrain sur lequel est implanté le groupe scolaire, très vaste, permet la réalisation d’une cour de récréation propre à chaque section de l’école. L’aménagement extérieur confère sa singularité au groupe scolaire : les façades sont rythmées par des bandeaux de brique encadrant des larges baies qui permettent l’entrée de l’air et de la lumière de manière abondante dans les locaux ; les pilastres, également en brique, sont en légère saillie ou arrondis sur les angles, la brique est également employée dans les encadrements de porte qui sont traités en bossage, créant un jeu sur les volumes. Enfin, des bas-reliefs évoquant les métiers de l’enseignement viennent animer la façade.
Le programme du groupe scolaire témoigne d’un progrès technique en matière d’architecture au sein d’un quartier en plein essor, par l’adoption des principes hygiénistes et l’intégration du confort moderne (électricité, chauffage et eau courante). En matière d’urbanisme, cette école atteste la volonté de la Ville de construire alors une école à la pointe des réflexions programmatiques dans un quartier nouveau (des espaces verts et aérés, des locaux ventilés et ensoleillés) et de créer un équipement véritablement au service de la population. Œuvre représentative de l’architecture scolaire de l’entre-deux-guerres, elle se remarque par son style proche de l’Art déco, caractéristique de la production de son architecte Georges Parisot, et par la qualité apportée au travail de la brique dans le traitement de la façade.
2015
2020
La Manufacture du Patrimoine
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