Urbanisme et espaces aménagés ; secteur urbain ; secteur urbain concerté ; lotissement
Lotissement-jardin Henri Laurain
Bourgogne-Franche-Comté ; Côte-d'Or (21) ; Dijon ; 22-56 et 29-61 rue du Morey-St-Denis ; 16-73 et 18-60 rue du Nuits-St-Georges ; rue de Trémolois 16-30
Morey-St-Denis (rue du) 22-56 et 29-61 ; Nuits-St-Georges (rue du) 16-73 et 18-60 ; Trémolois (rue de) 16-30
20e siècle
20e siècle
1932 ; 1936
Le lotissement-jardin Henri-Laurain est inauguré en 1936, dans un contexte de crise latente du logement ouvrier dans la ville de Dijon dans les années 1920-1930. Ce programme, confié à l’architecte Henri Chantriaux, prévoit la construction de logements HBM (Habitations à Bon Marché), destinés aux cheminots, au sein d’une zone industrielle de la périphérie sud-ouest de Dijon. Le lotissement s’inscrit dans le plan d’aménagement, d’extension et d’embellissement de la ville (PAEE), qui prescrit également l’établissement du boulevard des Bourroches, participant à la ceinture routière du centre-ville.
S’inspirant des principes de la cité-jardin, le projet propose l’implantation de pavillons identiques, jouissant de jardins privatifs et d’espaces verts collectifs, implantés sur quatre îlots répartis autour d’un rond-point. Les pavillons sont composés de deux logements jumelés sur deux niveaux, couverts par un toit à deux versants et offrant trois ou quatre pièces principales. Les matériaux employés (la pierre et le mortier pour la structure et la tuile pour le couvrement) ainsi que la composition symétrique des bâtiments offrent une singularité et une unité plastique au programme de lotissement, le distinguant des autres projets de logement social dans la commune. L’ensemble du projet se signale également par l’harmonie de son parcellaire : le dessin soigné des îlots, et la distribution réfléchie de l’habitat (en alignement sur rue ou en retrait) valorisent le confort des résidents, en limitant les vis-à-vis entre chaque propriété et en offrant un paysage architectural aéré et dynamique. Cette distribution du sol atteste un progrès social et technique, en matière d’architecture, par l’adoption des principes hygiénistes au sein d’un quartier ouvrier.
Le projet du lotissement-jardin Henri-Laurain s’inscrit dans une période de forte expansion démographique de la ville de Dijon qui fait alors également face à des problèmes de précarité dans son habitat ancien. L’expansion urbaine par le biais des cités HBM construites par la Ville paraît alors offrir une solution tant quantitative que qualitative au problème du logement dans l’immédiat avant-guerre. On rapprochera la cité-jardin des Bourroches du quartier de La Maladière dont Henri Chantriaux est également l’architecte.
2015
2020
La Manufacture du Patrimoine
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