Urbanisme et espaces aménagés ; secteur urbain ; secteur urbain concerté ; lotissement
Lotissement Les Bois de Courcelles
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Montbéliard ; 8-38, rue de l'aérodrome ; 25-27 rue Hélène Boucher
Aérodrome (rue de l') 8-38 ; Hélène Boucher (rue) 25-27
20e siècle
20e siècle
1971 ; 1975
Ces dix-neuf villas conçues à destination des cadres des usines Peugeot-Sochaux, à Montbéliard, comptent parmi les réalisations les plus intéressantes de l'architecte Jacques Mattern, auteur de près de quatre cents réalisations dans la ville et le département, dont la piscine en plein air située à proximité (1962, Label Patrimoine du XXe siècle). L'opération s'inscrit dans le cadre de l'aménagement de la ZUP La Petite-Hollande, initiée en 1963 sur la rive opposée du canal qui la sépare du centre-ville.
Établie sur une parcelle en L en pente, elle constitue l'échelon bas du grand ensemble, séparée des immeubles hauts par de petits collectifs en plot. Entre un bois à l'est et les limites arborées de la cité voisine, elle se tient à l'écart mais sans repli sur soi, en ouvrant ses jardins privatifs et exposant des portions du bâti sur la rue calée sur ses limites comme sur sa seconde desserte, perpendiculaire et reliée au réseau viaire du quartier. Les lots de formes et de tailles variables, juxtaposés ou adossées, reçoivent une maison de plain pied de cinq à six pièces, implantée le plus souvent en diagonale, au milieu d’un cadre paysager boisé remarquable, créé de toute pièce par l'architecte et organisé pour multiplier les écrans végétaux. Le principe rapproche du réseau viaire le garage en sous-sol pour une ou deux voitures, accessible par le côté, tandis qu'un chemin piétonnier indépendant, soigné et souvent séquencé, dessert l'habitation depuis la rue extérieure. L’encaissement partiel de l’allée motorisée accentue sa mise en retrait mais aussi le relief de la topographie. En majorité de plan en L, les maisons sont disposées de façon à orienter au sud les façades postérieures avec terrasse, associées au retour d'équerre et entièrement vitrées, contrairement à celles sur rue plus opaques. En béton de parpaings enduits blanc interrompus par de grands aplats d'une tonalité chaude, les volumes simples et résolument modernes sont marqués par les décrochements des débords plus ou moins importants des toitures en terrasse, à usage de brise-soleil ou d’auvent protégeant et signalant la porte d'entrée principale. La prégnance de leur tracé horizontal renforce leur rapport au sol et souligne la présence des pièces végétales qui les surplombent.
2014
2020
Dossier individuel