Architecture domestique ; édifice domestique ; demeure ; immeuble
Immeubles collectifs
Bourgogne-Franche-Comté ; Saône-et-Loire (71) ; Mâcon
20e siècle
20e siècle
1944 ; 1959
La ville de Mâcon connaît, après la Seconde Guerre mondiale, une importante croissance économique et démographique qui alimente le besoin de construire des logements sociaux à bon marché. Le projet d’aménagement du quartier de Bioux, au sud-ouest de la ville, débute en 1948 et prévoit la construction de groupes d’immeubles d’habitation en plusieurs tranches, mises en œuvre jusqu’en 1959. L’urbaniste Daniel Petit et l’architecte Barnabé Augros sont responsables de la réalisation des phases successives, qui mêlent différentes typologies de logements (individuels, petits collectifs, barre) ainsi que des équipements publics. Le quartier de Bioux propose ainsi, sur un périmètre restreint, un condensé des différentes recherches de l’après-guerre sur le logement social, tant en matière d’implantation que de formes architecturales et de matériaux.
Situé à l’écart des grandes voies de circulation, le quartier fait figure d’héritier des cités-jardins de l’entre-deux-guerres par la place importante réservée aux espaces verts, ainsi que par la densité raisonnable des secteurs dédiés à l’habitat. La partie basse du quartier, au creux du vallon, accueille ainsi des maisons individuelles implantées en biais par rapport aux rues afin de favoriser leur ensoleillement ainsi que l’organisation des jardins. Parallèlement à cette première étape sont construits plus au nord cinq immeubles identiques, jouissant d’espaces communs généreusement dimensionnés. L’opération est poursuivie, autour de la rue Mozart, par une école et un groupe de commerces. Des maisons jumelées, dans l’esprit des garden-cities anglaises du début du siècle, viennent parachever l’aménagement du quartier rue Pierre-Denave, dans un style Arts and Crafts soulignant l’influence britannique.
Le quartier de Bioux conjugue donc une grande variété de formes architecturales avec une cohérence urbaine garantie par la continuité d’action de ses concepteurs. La qualité paysagère du site est respectée par la maîtrise de la densité et la mise en rapport des volumes et des typologies avec la topographie. Situé à mi-chemin entre la cité-jardin et le grand ensemble, le quartier illustre la vision progressiste défendue pour le logement social dans les années suivant la Libération.
2015
2020
La Manufacture du Patrimoine
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