Architecture domestique ; édifice domestique ; demeure ; immeuble
Immeuble
Centre-Val de Loire ; Cher (18) ; Bourges ; 7-13 rue Mac Donald et 4 rue Bourdaloue
Mac Donald (rue) 7-13 ; Bourdaloue (rue) 4
20e siècle
20e siècle
1967
L’immeuble de la rue Mac-Donald compte parmi les premières réalisations de l’architecte Christian Gimonet, qui est alors salarié de l’agence de François Gauchery et de Xavier Tardy. Le programme consiste en la réalisation, pour un particulier, d’un petit immeuble de neuf logements de standing sur une parcelle d’angle faisant face à un square. Le permis de construire est accordé en avril 1967, et les travaux terminés à l’hiver 1970.
Le dessin subtil des façades révèle l’influence exercée sur Christian Gimonet par Le Corbusier – le poteau en béton armé séparant l’entrée de l’immeuble de celle du parking est une citation explicite – et par Paul Bossard. Les balcons des deuxième et quatrième étages forment des excroissances prolongeant les salons à l’extérieur, tout en laissant les occupants à l’abri des regards. Les élévations présentent en outre des débords successifs à chaque niveau, ajoutant au dynamisme de la silhouette de l’immeuble. Les matériaux employés sont qualitatifs : pierre de Bourgogne appareillée, menuiseries en bois, garde-corps en verre et en aluminium. Cette association de couleurs et de textures trouve, pour Gimonet, ses sources dans l’architecture milanaise de l’époque, et en particulier chez Angelo Mangiarotti. L’aménagement intérieur fait l’objet d’un même soin : le hall sur double niveau est décoré d’une œuvre du céramiste Jean Lerat, membre du groupe de la Borne. L’escalier suspendu est éclairé par une verrière en rotonde, et dessert des paliers lumineux et à l’ambiance feutrée. Situé au point de départ de la carrière d’un architecte remarquable à l’échelle régionale, l’immeuble de la rue Mac-Donald se distingue dans la production des Trente Glorieuses par le raffinement de ses aménagements intérieurs et extérieurs. Il est rare, en particulier, de trouver de tels exemples de traitement des espaces collectifs où le travail de l’architecte est associé, très en amont, à celui d’un artiste-plasticien ; on se réfèrera ici aux orientations défendues par André Bloc et le groupe Espace. Le bon état de conservation de l’immeuble doit également être souligné.
2019
2020
Dossier individuel