Génie civil ; ouvrage d'art ; ouvrage lié à l'alimentation en eau ; réservoir
Château d’eau de la Chancellerie
Centre-Val de Loire ; Cher (18) ; Bourges ; La Chancellerie ; rue des Machereaux
La Chancellerie ; Machereaux (rue des)
20e siècle
20e siècle
1962
Conséquemment à la création de la ZUP Nord de Bourges (1958) et afin de répondre aux besoins en alimentation en eau d’une population croissante, un concours pour la construction d’un château d’eau est lancé en 1966. Le projet retenu est celui « d’une tour tronconique et cuve en vasque » proposé par la Société des Chantiers navals de La Ciotat. Implanté rue des Machereaux, au cœur du quartier de La Chancellerie, le château d’eau culmine à près de 44 mètres de hauteur. Sa cuve, d’une capacité de 4000 m3 – la plus vaste de la ville – permet la distribution d’eau potable aux 30 000 habitants des quartiers Nord de Bourges.
Cet ouvrage singulier, constitué de panneaux en acier soudé peint en blanc, se compose d’un réservoir de forme ovoïde porté par une colonne unique légèrement évasée. Outre la cuve, l’équipement hydraulique de l’ouvrage est constitué de conduites en acier montant à l’intérieur de la colonne le long de la paroi métallique pour acheminer et distribuer l’eau dans le réservoir et évacuer les trop-pleins. Il est traversé de volées d’escaliers montant jusqu’à la plate-forme située sous le réservoir depuis laquelle sont commandées les arrivées d’eau et la vidange. L’acier soudé présente un avantage important : il permet de réaliser un château d’eau d’une grande capacité pour un poids relativement faible. La structure composée de tôles d’acier découpées en atelier est assemblée sur le chantier. Soudées les unes au-dessus des autres, elles constituent la colonne et la cuve. Des anneaux en acier viennent s’intercaler régulièrement sur la hauteur du fût pour rigidifier l’ensemble. Cet exemple original par sa forme ovoïde en acier soudé, qui échappe aux modèles plus traditionnels en béton, est directement inspiré du château d’eau du Val-Fourré près de Mantes-la-Jolie (d’une capacité moindre de 2 800 m3) réalisé en 1966 par les architectes Raymond Lopez et Henri Longepierre. Sa silhouette blanche, sculpturale, parfaitement lisse, visible depuis plusieurs lieux dans la ville, est un signal depuis la route de Paris.
2019
2020
Dossier individuel