Urbanisme et espaces aménagés ; secteur urbain ; secteur urbain concerté ; lotissement
Résidence Barbès
Centre-Val de Loire ; Cher (18) ; Bourges ; Rue Barbès
Barbès (rue)
20e siècle
20e siècle
1971
En 1964, l’architecte Jean Audureau se voit confier par un particulier la construction de deux immeubles de logements à élever rue Barbès, au sud-ouest du centre historique, dans un quartier alors encore essentiellement dédié au maraîchage. Le programme comprend la réalisation de deux immeubles collectifs ; le permis de construire est accordé en septembre 1965. Au terme d’un long chantier, la résidence est livrée en 1971.
Cette opération de 72 logements locatifs prend place sur une parcelle rectangulaire située au 146-154 rue Barbès. Sur l’avant, un premier bâtiment de 8 étages accueille 48 logements (16 type 3 et 32 type 2). Perpendiculaire au premier et orienté nord-sud, un deuxième bâtiment de 4 étages abrite 24 logements (16 type 3 et 8 type 4). L’un comme l’autre repose sur une série de puissantes piles de béton offrant un rez-de-chaussée ouvert et traversant. Chaque immeuble est desservi par trois cages d’escaliers avec ascenseur. En limite nord, une voie de circulation intérieure permet de desservir les cages d’escalier de l’immeuble arrière. La structure est en béton armé pour les fondations et les planchers, et en béton banché pour les pignons et refends porteurs. Les murs-rideaux des façades, habillés de lambris de bois, à l’intérieur et à l’extérieur, soutiennent des balcons filants à barreaudage métallique vertical. Les logements, tous traversants, sont équipés du chauffage individuel au gaz, de vide-ordures et d’un séchoir. Toutes les pièces sont éclairées naturellement ; les salles de bains, pour plus d’intimité, s’éclairent en second jour par le séchoir. Les halls d’entrée, vitrés, sont traités avec beaucoup d’élégance, le béton et le bois sont de belle facture et leur mise en œuvre est soignée.
Jean Audureau, auteur de nombreux programmes à Bourges (ancien lycée de garçons des Gibjoncs, centre hospitalier, groupes scolaires) livre une résidence adaptée aux attentes des années 1970 en termes de confort. La haute silhouette de l’ensemble crée une rupture dans son environnement pavillonnaire. Cependant, la qualité du dessin de ses façades et du soubassement, tout comme celle des matériaux ou des dispositions intérieures constituent un exemple remarquable d’habitat collectif des Trente Glorieuses, et une œuvre représentative de la production berruyère de Jean Audureau.
2019
2020
Dossier individuel