Urbanisme et espaces aménagés ; secteur urbain ; secteur urbain concerté ; lotissement
Résidence des Prés fleuris
Centre-Val de Loire ; Cher (18) ; Bourges ; Avenue du 11-Novembre-1918 ; 12-16 allée des Prés-Fleuris
11-Novembre-1918 (avenue du) ; Prés-Fleuris (allée des) 12-16
20e siècle
20e siècle
1975
En 1970, la Société de Crédit immobilier du Cher acquiert auprès de la commune de Bourges un terrain d’un hectare bordant le flanc ouest du jardin des Prés Fichaux. Une SCI nouvellement créée s’adresse à l’architecte Serge Ménil. Le premier des trois bâtiments est achevé en 1974, les deux autres sont achevés au cours de l’année suivante.
Cette opération de 164 logements est constituée de deux barres (bâtiments A et B) en arc de cercle qui se déroulent le long de la rue du 11-Novembre-1918 et d’un plot (bâtiment C) implanté à l’arrière. Les immeubles A et B épousent la forme d’un arc concave puis celle d’un arc convexe. Cette inflexion, en modifiant la direction de la courbe, donne un mouvement souple à l’ensemble et les deux corps de bâtiment sont perçus comme d’un seul tenant. Construits sur un terrain marécageux, ancrés dans le sol par des pieux de 16 mètres de profondeur et 50 cm de côté, les bâtiments ne possèdent pas de sous-sol. Les caves, garages et locaux communs sont situés au rezde – chaussée. Les appartements vont du T1bis au T6. Les bâtiments A et B comptent 7 étages sur rez-de-chaussée, le bâtiment C compte quatre étages sur rez-de-chaussée. Les prolongements extérieurs des appartements sont traités en loggias dans l’épaisseur du volume construit. Les logements sont majoritairement traversants et l’organisation intérieure se lit en façade : côté loggias se situent les séjours et les cuisines, côté fenêtres se trouvent les chambres, avec une inversion de l’orientation des appartements entre les deux arcs de cercle, et donc du traitement des façades.
L’architecte Serge Ménil, premier Grand Prix de Rome en 1956, auteur avec Albert Laprade de la cité administrative de Lille (1958), a accordé un soin tout particulier au traitement de la robe extérieure qui se présente aujourd’hui en parfait état de conservation. Les façades offrent une composition très géométrique par un jeu dans les ouvertures en quinconce, qui alternent un étage sur deux. Une forme souple, épurée, creusée et le traitement plastique des façades produisent un volume sculptural jouant sur la courbe, motif apprécié durant les Trente Glorieuses mais utilisé avec parcimonie par les maîtres d’œuvre dans les programmes de logement.
2019
2020
Dossier individuel