Architecture de culture recherche sport ou loisir ; édifice et aménagement de culture recherche sport ou loisir ; institut de recherche ; observatoire
Station de radioastronomie
Centre-Val de Loire ; Cher (18) ; Nancay ; Route de Souesmes
20e siècle
20e siècle
1953 ; 1965 ; 1975 ; 1978
En 1952, le physicien et directeur du laboratoire de physique de l’Ecole normale supérieure Yves Rocard est chargé par l’Etat de concevoir sur le site de Nançay une station radioastronomique.
Situé au cœur de la forêt de Sologne, sur un plateau découvert et isolé, le terrain de 150 hectares s’avère idéal pour accueillir un centre de recherche. En 1960, Rocard fait appel à l’ingénieur Jean Roret (1925-2005), spécialisé dans les structures métalliques, pour concevoir le projet mis au point par un groupe de scientifiques. La station est achevée en 1964 et inaugurée par le général de Gaulle l’année suivante. De nouvelles installations l’ont depuis régulièrement complétée (radiohéliographe ; réseau décamétrique, 1975-1978). Le grand radiotélescope, principale installation du site, est divisé en deux pôles. Au nord de la parcelle, le miroir plan (ou réflecteur) est composé de dix panneaux de 20 m. de largeur sur 40 m. de hauteur. Il s’agit d’une structure mobile de 650 tonnes tournant autour d’un axe horizontal soutenu par dix portiques métalliques solidement fondés. En face, au sud, le miroir fixe dit « sphérique » est constitué d’une demi-sphère de 1120 m. de diamètre, haute de 35 m. Pesant 750 tonnes, ce réflecteur est également soutenu par de solides portiques métalliques. Entre ces deux miroirs, un chariot de trois antennes paraboliques peut être déplacé à l’aide d’un rail sur une distance de 100 m. Les signaux émis par ces antennes sont envoyés au laboratoire du site. La station comprend également un radiohéliographe de 48 antennes et un réseau décamétrique de 144 antennes coniques de 9 m. de haut et 5 m. de diamètre, réparties sur un terrain d’un hectare.
Conservée dans son intégralité, la station radioastronomique de Nançay témoigne des efforts de la France, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, pour devenir pionnière dans le domaine des sciences astronomiques. De fait, lors de son inauguration en 1965, la station est la plus importante au monde et apporte un soutien fondamental à la mise au point du programme spatial français. Classée désormais au quatrième rang mondial par sa taille, la station de Nançay constitue un patrimoine scientifique et technique sans équivalent en France.
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