Ancienne usine La Radiotechnique, actuelle pépinière d’entreprises La Radio

Désignation

Dénomination de l'édifice

Architecture de culture recherche sport ou loisir ; édifice et aménagement de culture recherche sport ou loisir ; lieu de production médiatique ; établissement de production audiovisuelle

Destination actuelle de l'édifice

Immeuble de bureaux

Titre courant

Ancienne usine La Radiotechnique, actuelle pépinière d’entreprises La Radio

Localisation

Centre-Val de Loire ; Eure-et-Loir (28) ; Dreux ; Route de Paris

Adresse de l'édifice

Paris (route de)

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1956 ; 1958 ; 1962

Auteur de l'édifice

Reby Marcel

Description historique

Située à 70 km. de Paris et bien desservie par les voies de communication, la ville de Dreux est favorablement placée pour accueillir, à partir des années 1950, les activités industrielles décentralisées de la région parisienne. L'usine de La Radiotechnique de Dreux, construite entre 1956 et 1962, produit des téléviseurs ; située en bordure de la route nationale 12, elle est directement reliée au réseau ferroviaire, et compte jusqu'à 1 200 employés. Sa conception est assurée par l'architecte et ingénieur Marcel Reby, spécialiste de la construction industrielle et auteur des sièges sociaux de Péchiney et d'Alsthom.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

Situé à l'entrée de l'usine, le pavillon médico-social est le seul élément du complexe au sud de la voie ferrée Paris-Dreux. Caractéristique par son programme de la vision sociale portée par La Radiotechnique, il accueillait les locaux de la médecine du travail, un restaurant d'entreprise, mais aussi une bibliothèque-discothèque destinée aux salariés. Des installations sportives étaient en outre situées à proximité. Le langage architectural employé par Marcel Reby renvoie davantage aux années 1930 qu'aux constructions modulaires et métalliques alors diffusées par Jean Prouvé. Parées de briques et percées de fenêtres en longueur entourées de cadres en ciment blanc, les façades évoquent, avec leurs corniches saillantes et leurs auvents filants, les travaux de Dudok aux Pays-Bas, ou de Jean-Baptiste Mathon dans la France de l'entre-deux-guerres. Le bâtiment est terminé, côté entrée, par un escalier saillant en rotonde, dont les baies hautes et étroites étaient à l'origine remplies par des briques de verre translucide. Aujourd'hui reconvertis en pépinières d'entreprises, les bâtiments de production situés au nord répondent à des critères plus fonctionnels. Construits sur des ossatures en béton armé, ils offrent des dimensions importantes pour l'époque et expriment les techniques constructives mises en œuvre. L'atelier de grande hauteur (bâtiment F) présente une intéressante couverture en voile de béton, l'importance des ouvertures sur l'extérieur venant souligner la légèreté de la structure.

Protection et label

Intérêt oeuvre

Le site industriel de La Radiotechnique marque un temps important dans l'histoire économique du drouais. Exemplaire dans la politique de décentralisation entreprise sous la Quatrième République, l'usine est aussi représentative des tendances de l'architecture industrielle du milieu du XXe siècle : Marcel Reby mêle sa science de l'ingénierie à sa culture formelle pour concevoir un ensemble cohérent et fonctionnel, tout en recherchant une expression plastique satisfaisante pour un complexe situé en entrée de ville. La mise en scène du bâtiment d'accueil, le long de la route de Paris, suggère le vœu de l'architecte de faire écho aux grands établissements industriels construits en brique et en béton dans les années 1930, plutôt qu'au Style international qui se développe alors.