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Plateforme ouverte du patrimoine

Ancienne usine Indreco, actuellement PIAF (Pôle Images, Arts et Formations)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Architecture industrielle ; usine ; usine textile

Titre courant

Ancienne usine Indreco, actuellement PIAF (Pôle Images, Arts et Formations)

Localisation

Localisation

Centre-Val de Loire ; Indre (36) ; Issoudun ; 34-42 rue des Noués-Chaudes

Adresse de l'édifice

Noués-Chaudes (rue des) 34-42

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1946 ; 1950

Auteur de l'édifice

Description historique

Serge Cligman, industriel d'origine russe, installe en 1939 sa petite usine de confection textile au nord d'Issoudun, dans les locaux d'une ancienne mégisserie. Chassé de son entreprise en 1942 car étant de confession juive, il s'attache, à la Libération, à développer son appareil de production en faisant appel à un jeune architecte implanté localement, René Chapaud, pour dresser les plans de nouveaux bâtiments. Plusieurs campagnes de construction se succèdent jusqu'en 1961, permettant à l'usine Indreco – dénomination adoptée en 1955 remplaçant La Confection de l'Indre, en même temps que Léon Cligman prend la suite de son père – de compter jusqu'à 450 salariés.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

Terminée en 1950, la première tranche de travaux réoriente l'accès principal de l'usine sur la rue du Bat-le-Tan, grâce à ensemble bâti notamment dédié à l'administration de l'entreprise. Le corps d'entrée, dont la composition symétrique et monumentale renvoie au style Art déco de l'entre-deux-guerres, est encadré par deux corps de bâtiment. L'un, à l'est, est édifié sur deux niveaux et l'autre, à l'ouest, sur trois niveaux desservis par un imposant escalier exprimé en façade par une vaste verrière en rotonde. Construits en béton armé, les bâtiments sont généreusement percés par des baies orientées au nord, et séparées par des trumeaux minces. Cette première tranche est complétée vers 1955, au sud, par un ensemble d'ateliers en rez-de-chaussée, éclairés par une série de sheds dont les pans verticaux sont vitrés. Une troisième campagne de chantier, vers 1961, complète le bâtiment de René Chapaud par une extension rejoignant la rue des Noues-Chaudes, et reprenant les façades en béton enduit et le motif de la tourelle d'escalier. Peinant à faire face à la concurrence internationale, l'usine Indreco ferme ses portes en 1998 : Léon Cligman encourage sa transformation en pôle culturel, permise par une campagne de réhabilitation menée en 2006 par les architectes Bruno Robinne et Henri-Jean Le Haennec.

Protection et label

Intérêt oeuvre

L'usine Indreco incarne un pan important de l'histoire de la ville d’Issoudun au XXe siècle, tant par son nombre d'employés que par le caractère localement novateur de son architecture, les formes du Mouvement moderne se trouvant diffusées grâce à la volonté du commanditaire et de son maître d'œuvre de proposer une nouvelle image de l'usine. Le devenir du site d'Indreco jusqu'à nos jours offre par ailleurs un exemple réussi de reconversion destinée à redynamiser une ville frappée par la désindustrialisation.

Date de label

2016

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2020

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

La Manufacture du Patrimoine

Typologie du dossier

Dossier individuel

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vue générale du bâtiment
vue générale du bâtiment
© Ministère de la Culture (France), Direction des Affaires Culturelles du Centre-Val de Loire – Tous droits réservés
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toiture des ateliers, vue générale
toiture des ateliers, vue générale
© Ministère de la Culture (France), Direction des Affaires Culturelles du Centre-Val de Loire – Tous droits réservés
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vue partielle des bâtiments
vue partielle des bâtiments
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escalier oriental, vue partielle
escalier oriental, vue partielle
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