Architecture de culture recherche sport ou loisir ; édifice et aménagement de culture recherche sport ou loisir ; bibliothèque
Médiathèque
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Saint-Pierre-des-Corps ; Rue Henri-Barbusse
37233
Henri-Barbusse (rue)
20e siècle
20e siècle
1993
Le paysage de Saint-Pierre-des-Corps, ville ouvrière de la banlieue de Tours, a été profondément marqué par les chantiers de la Reconstruction puis des grands ensembles : le tissu communal s’est trouvé déstructuré et démuni de véritable centralité. L’architecte Jean-Yves Barrier est chargé, à partir de 1988, de concevoir un centre civique autour de la mairie, elle-même située au cœur d’une ZAC devant redynamiser le centre-ville. Le programme, mené jusqu’en 1995, comprend la rénovation d’un groupe scolaire, la construction d’un centre culturel servant aussi de salle des fêtes, ainsi que d’une médiathèque municipale. Cette dernière, achevée en 1993, occupe une parcelle triangulaire à l’angle de deux rues, en arrière de l’école dont les façades en pierre, briques et moellons sont caractéristiques de l’architecture scolaire du début du XXe siècle. Prenant partiellement appui sur celle-ci, la médiathèque forme un plan grossièrement quadrangulaire, augmenté au sud d’une tour d’escalier, et à l’est du hall d’entrée formant un massif en hémicycle. Les salles de lecture et les bureaux sont répartis sur deux niveaux, la salle des périodiques étant suspendue au-dessus de la rotonde d’entrée. Voulue comme un point de repère, la médiathèque affiche des façades revêtues de brique rouge au calepinage très étudié. Les deux émergences verticales associent la brique au verre et au métal ; couverte d’un lanterneau, la tour d’escalier offre à son sommet un belvédère sur la ville. Percé de failles verticales, le massif de la rotonde est quant à lui surmonté d’une couronne de verre plissé. La médiathèque de Saint-Pierre-des-Corps apparaît comme la pièce maîtresse d’une opération de renouvellement urbain porteuse d’une forte revendication sociale. Sa composition subtile, difficile à classer à l’instar des autres œuvres de Jean-Yves Barrier, renvoie tant à la Tendenza qu’à l’expressionisme du début du XXe siècle, ou aux formes régulières et monumentales de l’architecture classique. Elle forme enfin un ensemble d’une grande cohérence avec le centre culturel et l’école toute proche.
2019
2020
Dossier individuel