Urbanisme et espaces aménagés ; secteur urbain ; secteur urbain concerté
Cité-jardin Beaujardin
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Tours ; Rue Paul-Langevin ; rue Georges-Renard ; rue Bergson ; rue Edouard-Branly ; ruecClément-Ader ; passage Clément-Ader
Paul-Langevin (rue) ; Georges-Renard (rue) ; Bergson (rue) ; Edouard-Branly (rue) ; Clément-Ader (rue) ; Clément-Ader (passage
20e siècle
20e siècle
1930 ; 1934
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la municipalité de Tours initie la construction de logements destinés aux populations modestes. Les premières cités-jardins sont construites par l’Office public municipal d’Habitations à Bon Marché entre 1923 et 1927. Au début de l’année 1930, la Ville prévoit de consacrer au logement des familles ouvrières des terrains dans les quartiers Jolivet et Beaujardin. En partenariat avec les compagnies ferroviaires, la Ville commande une cité-jardin à l’architecte tourangeau Maurice Boille (1883-1966). Boille propose un projet mis au point pour un précédent concours. La construction de la cité-jardin débute en février 1932 et s’achève deux ans plus tard.
Implantée sur un terrain de près d’un hectare encore peu urbanisé, la cité-jardin est circonscrite par quatre rues qui la traversent de part en part pour se rejoindre autour d’une petite place qui en occupe le centre. Le programme qui adopte le parti de l’habitat individuel, prévoit 52 logements répartis dans des maisons individuelles (10) et jumelées (42) encadrés au moins sur trois côtés d’espaces libres plantés d’arbres aux essences variées. Les plans présentent deux configurations selon l’importance de la cellule familiale. Produites en série, les maisons sont construites en béton armé et en moellons enduits. Les élévations, marquées par la simplicité des matériaux de construction, adoptent une architecture d’inspiration régionaliste : porches à arcades, appuis et linteaux de fenêtres apparents, volets battants en bois, toits à la double pente accentuée, couverts d’ardoise.
La cité Beaujardin est un exemple représentatif des cités-jardins édifiées au cours de l’entre-deux-guerres pour offrir aux classes populaires un habitat sain, dans un cadre paysager et architectural de qualité. La configuration du réseau viaire, le jumelage des habitations devaient permettre, en outre, d’insuffler un esprit communautaire, dans la continuité des cités ouvrières du XIXe siècle. La cité Beaujardin témoigne, par ailleurs, de la vitalité du monde ouvrier et cheminot à Tours. Avec les cités Belle, Jolivet et des Bords-de-Loire, elle présente un paysage typique de l’habitat pavillonnaire des zones périurbaines dont le développement est propre aux villes françaises du XXe siècle.
2016
2020
La Manufacture du Patrimoine
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