Urbanisme et espaces aménagés ; secteur urbain ; secteur urbain concerté
Cité-jardin Jolivet
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Tours ; Rue Couvrat-Desvergnes ; rue de la Marne ; rue Jean-Moulin ; place du 8-Mai-1945
Couvrat-Desvergnes (rue) ; Marne (rue de la) ; Jean-Moulin (rue) ; 8-Mai-1945 (place du)
20e siècle
20e siècle
1930 ; 1934
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la municipalité de Tours initie la construction de logements destinés aux populations modestes. Au début de l’année 1930, la Ville prévoit de consacrer au logement des familles ouvrières des terrains dans les quartiers Jolivet et Beaujardin. En partenariat avec les compagnies ferroviaires, la Ville commande une cité-jardin à l’architecte tourangeau Maurice Boille (1883-1966). Boille propose un projet mis au point pour un précédent concours. La construction de la cité-jardin débute en février 1932 et s’achève un an plus tard.
Le terrain de 16 000 m² retenu pour l’opération immobilière est situé au sud-est de Tours, dans un espace encore peu urbanisé, dans le voisinage du canal de jonction de la Loire et du Cher. Boille articule le lotissement autour d’une vaste place plantée d’où partent des voies secondaires distribuées en éventail. La majorité des 73 logements est installée dans des pavillons jumelés aux abords gazonnés. Produites en série, les maisons sont construites en béton armé et en moellons enduits. Les élévations, marquées par la simplicité des matériaux de construction, adoptent une architecture d’inspiration régionaliste : porches à arcades, appuis et linteaux de fenêtres apparents, volets battants en bois, toits à double pente accentuée, couverts d’ardoise.
La cité Jolivet est un exemple représentatif des cités-jardins édifiées au cours de l’entre-deux-guerres pour offrir aux classes populaires un habitat sain, dans un cadre paysager et architectural de qualité. La configuration du réseau viaire, le jumelage des habitations devait permettre, en outre, d’insuffler un esprit communautaire, dans la continuité des cités ouvrières du XIXe siècle. La cité Jolivet témoigne, par ailleurs, de la vitalité du monde ouvrier et cheminot à Tours. Avec les cités Belle, Beaujardin et des Bords-de-Loire, elle présente un paysage typique de l’habitat pavillonnaire des zones périurbaines dont le développement est propre aux villes françaises du XXe siècle.
2016
2020
La Manufacture du Patrimoine
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