Génie civil ; ouvrage d'art ; pont
Pont suspendu sur la Loire
Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Châteauneuf-sur-Loire ; Route départementale 11
Départementale (route) 113
000 AW 01
20e siècle
20e siècle
1838 ; 1871 ; 1872 ; 1935 ; 1942 ; 1947
Construit en 1838, le pont de Châteauneuf-sur-Loire est le premier pont suspendu sur la Loire. Détruit pendant la guerre de 1870, il est reconstruit à l'identique entre 1871 et 1872. En 1935, il est entièrement rebâti, ses fondations mis à part, afin d'augmenter ses capacités de portage alors largement insuffisantes. C'est le groupement d'entreprises Baudin-Arnodin qui est en charge de ce nouveau chantier. Mis hors-service en juin 1940, il faut attendre 1944 pour que la reconstruction ait lieu. Fondée à Châteauneuf-sur-Loire en 1919 par l’entrepreneur Basile Baudin et Georges-Camille Imbault, ingénieur des Arts et Métiers, l’entreprise Baudin-Châteauneuf est dirigée de 1932 à 1951 par Imbault qui, en outre, fait une belle carrière, en grande partie à l’étranger, notamment en Australie où il travaille au pont de Sydney (1925-1932) en tant qu’ingénieur-conseil. La reconstruction des ouvrages d’art en France après la Seconde Guerre mondiale le ramène durablement dans son pays natal.
Le pont suspendu de Châteauneuf-sur-Loire constitue un témoignage patrimonial du génie civil particulièrement cohérent et atteste de la volonté, aux XIXe et XXe siècles, de développer les points de passage entre les rives gauche et droite du fleuve. Cet ouvrage nous permet d'observer différentes déclinaisons structurelles imaginées par deux des plus importants concepteurs français de ponts suspendus, Ferdinand Arnodin et la société Baudin-Châteauneuf. Cette dernière société est l’un des fleurons du BTP et de l’ingénierie civile du val de Loire et même en France, où elle participe, encore aujourd’hui, à de grands chantiers.
Ce pont franchit la Loire pour relier Châteauneuf-sur-Loire et Sigloy et permet ainsi la continuité de la route départementale n° 11. Sa longueur est de 276,50 m. et il est constitué de cinq travées, deux travées de rive d’une longueur de 49,15 m. et trois travées intermédiaires de 59,40 m. chacune. Sur les piles en pierre remplies de béton armé, de plan ovale à leur base, et polygonal en leur sommet, repose le tablier métallique large de 7 m. et sa chaussée (pourvue de trottoirs). La dalle est en béton armé. Son système de suspension repose sur cinq portiques métalliques sur pieds articulés. De chaque côté de la chaussée, la paroi du tablier est surmontée d'un garde-corps métallique. Sous le tablier chaque travée est dotée d'une nacelle coulissant sur rails pour l’entretien de l’ouvrage.
2016
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