Urbanisme et espaces aménagés ; secteur urbain ; secteur urbain concerté ; lotissement
Lotissement des Champs-Elysées
Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Orléans ; 2 à 23 rue Théophile-Chollet ; 6 à 25 rue Fernand-Rabier ; 2 à 19 rue d’Alsace-Lorraine ; Place Halmagrand ; 1 à 13 rue Émile-Davoust ; 4, 6, 8, 10 et 12 rue Paul-Fourché ; 1, 7 et 9 rue Saint-Martin-du-Mail
Théophile-Chollet (rue) 2 à 23 ; Fernand-Rabier (rue) 6 à 25 ; Alsace-Lorraine (rue d') 2 à 19 ; Place Halmagrand ; Émile-Davoust (rue) 1 à 13 ; Paul-Fourché (rue) 4, 6, 8, 10 et 12 ; Saint-Martin-du-Mail ( rue) 1, 7 et 9
20e siècle
20e siècle
1927 ; 1935
En 1912, la municipalité d’Orléans lance une consultation publique pour l’élaboration d’un lotissement dit des Champs-Elysées dans le cadre d’extension urbaine à proximité de la gare. Trois ans plus tard, la proposition du conseiller municipal Auguste Naudin est retenue mais n’est mise en œuvre qu’après la Première Guerre mondiale, en 1926. Dix-sept architectes interviennent entre 1927 et 1935 pour la construction des immeubles dont la gestion est confiée, dès l’origine du chantier, à la société Paul Bernard et Compagnie.
Le lotissement des Champs-Elysées compte 83 lots de 200 à 300 m², soit une superficie totale de 25 000 m². Ils sont regroupés en cinq îlots desservis par cinq artères. Le cahier des charges établi par la mairie impose une largeur minimale de 7 m. aux façades et une hauteur maximale de 12 à 14 m. Les constructions doivent être en pierre, en brique ou en ciment ravalé façon pierre. Enfin, les immeubles d’angle doivent être pourvus de pans coupés pour mettre en valeur les intersections. La brique est le matériau retenu par une majorité d’architectes pour habiller les structures en béton armé des immeubles. Plusieurs façades présentent des décors de fleurs réalisés en ciment moulé, motif que l’on retrouve aussi sur les garde-corps de ferronnerie d’inspiration Art déco. La relative liberté d’invention laissée aux architectes permet d’introduire de la variété dans l’écriture architecturale des façades. Bossages, balcons et bow-windows composent un paysage de la rue bigarré.
Le lotissement des Champs-Elysées marque une nouvelle étape dans l’extension de la ville d’Orléans initiée dans les dernières années du XIXe siècle. Son programme de logements bourgeois est caractéristique de l’habitat privé de l’entre-deux-guerres lequel intègre notamment la présence de la voiture par l’aménagement de garages. Enfin, le lotissement des Champs-Elysées forme un ensemble architectural Art déco de première importance dans le paysage urbain d’Orléans d’autant plus qu’il fut relativement épargné par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. A ce titre, il constitue l’un des ensembles les plus homogènes en France dans l’appréciation de cette esthétique.
2015
2020
La Manufacture du Patrimoine
Dossier individuel