Urbanisme et espaces aménagés ; secteur urbain ; secteur urbain concerté ; grand ensemble
Cité Rotterdam
Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Strasbourg ; rue de Rotterdam
Rotterdam (rue de)
20e siècle
20e siècle
1951 ; 1953
La cité Rotterdam répond à des objectifs techniques et économiques, sur fond d’enjeux politico – diplomatiques. En 1949, le traité de Washington permet la renaissance de l’Allemagne et règle le sort des sinistrés strasbourgeois réfugiés en République fédérale, qui peuvent revenir en 1953. L’installation du Conseil de l’Europe à Strasbourg accroît encore les besoins en logements et impose au ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme d’en programmer 800. Le ministre, Eugène Claudius-Petit, lance, fin 1950, un concours de constructions à caractère expérimental. En janvier 1951, 64 propositions sont déposées, parmi lesquelles celles de la plupart des auteurs des futurs « grands ensembles » de la décennie, notamment Le Corbusier, Eugène Baudouin, Bernard Zehrfuss, Marcel Lods, Jean Dubuisson, et Jean de Mailly. Eugène Beaudouin est désigné lauréat du projet, en collaboration avec l’entreprise Boussiron.
Premier grand ensemble construit en France après le Seconde Guerre mondiale, la cité Rotterdam a fait l'objet d'un concours lancé par le Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme en 1950 dans le cadre du programme 1000 logements. Eugène Baudoin remporte le concours avec son projet comptant finalement 800 logements répartis dans onze immeubles de tailles différentes (de deux à quatorze étages) entourant un parc paysager, au milieu duquel se trouve l'école. Les familles les plus nombreuses étaient logées dans les étages inférieurs, tandis que les célibataires étaient répartis dans les bâtiments les plus hauts, notamment celui de 14 étages posés sur de gros pilotis en béton. Les appartements, tous traversants, sont disposés de façon à recevoir le maximum de lumière du soleil et possèdent chacun un balcon. La cité fut construite en 14 mois, avec une structure de béton armé, remplie de béton préfabriqué pour les façades et en utilisant la brique pour les murs de refends. Elle apportait à ses premiers habitants, en 1953, des conditions modernes d'hygiène et de confort (salle de bains, équipements de cuisine, vide-ordures)
2004
2020
Préault Clémence
Dossier individuel