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Plateforme ouverte du patrimoine

Autel de la Patrie et crypte du monument National du Silberloch

Désignation

Dénomination de l'édifice

Architecture monumentale commémorative funéraire et votive ; édifices et édicules funéraires ; monument funéraire

Titre courant

Autel de la Patrie et crypte du monument National du Silberloch

Localisation

Localisation

Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Soultz-Haut-Rhin ; col du Hartmannswillerkopf ; Silberloch

Adresse de l'édifice

Hartmannswillerkopf (col du) ; Silberloch

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1923 ; 1925

Description historique

Afin de commémorer la mémoire des soldats morts durant la Première Guerre mondiale, l’État français décide la construction de quatre monuments nationaux, le site du Hartmannswillerkopf est ainsi retenu pour la construction de celui dédié au front de l’Alsace. En 1920, un comité issu du Souvenir français est constitué et lance une souscription nationale pour édifier ce monument. Le lancement de la construction prend du retard car les premiers projets sont rejetés suite au classement des champs de batailles situés en contrebas le 2 février 1921. Les aménagements de la crypte débutent selon les plans de Robert Danis en 1923, les statues sont réalisées par le sculpteur Antoine Bourdelle en 1925. Une maquette et un diorama du projet sont présentés en 1925 à l’exposition des Arts Décoratifs au président de la République Gaston Doumergue. L’autel de la patrie est inauguré le 29 septembre 1929 et le monument national est inauguré le 9 octobre 1932 par le président de la République Albert Lebrun. L’autel juif, fortement endommagé pendant la guerre, est refait après 1945 de même que les Tables de la Loi. Le monument national fait l’objet d’une réhabilitation complète menée par le Comité du Monument national du Hartmannswillerkopf entre 2008 et 2013.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

Sur une large plateforme formant parvis dominant la nécropole se trouve l’autel de la Patrie en cuivre repoussé orné des armoiries des grandes villes de France, auquel on accède par une série de marches. En-dessous, une crypte est creusée dans le roc au lieu-dit « Silberloch » et dont l’entrée se fait par un porche semi-enterré couvert d’un toit terrasse. Elle est marquée par la présence de deux statues en bronze, figures allégoriques de la victoire, réalisées d’après Bourdelle par le fondeur Alexis Rudier, encadrent des colonnes. Les murs de béton du péristyle sont revêtus à droite et à gauche de six grandes plaques de bronze, sur lesquelles sont inscrits les numéros des corps et unités engagés dans les combats de l’Hartmannswillerkopf. La descente se fait par un portail en airain à deux vantaux. La fosse centrale est fermée par un grand bouclier de bronze flanqué de part et d’autre d’un glaive et d’un fourreau vide, la partie centrale reçoit une lanterne des morts accompagnées de lauriers de bronze. La crypte possède un éclairage zénithal composé d’un plafond de plaques de verre dépoli serties dans du béton. À l’intérieur, trois chapelles sont érigées. La chapelle catholique, placée face à l’entrée, abrite la Vierge présentant au monde l’Enfant Dieu due au sculpteur Bourdelle. Dans l’une des absidioles latérales se dresse l'autel protestant, qui comporte une croix sur le tombeau, une Bible ouverte dans une couronne d'immortelles sur le mur, ainsi qu’une inscription tirée de l'évangile selon Jean. Dans l’autre se trouve l'autel juif, comportant une croix de David sur le tombeau, les Tables de la Loi entourées de deux palmes sur le mur et une inscription tirée des écrits du prophète Ézéchiel.

Protection et label

Intérêt de l'édifice

Haut lieu de mémoire et figurant parmi les sites les plus visités d’Alsace, l’autel de la Patrie et la crypte du Monument national sont aménagés sur un emplacement offrant un large panorama sur le champ de bataille et la plaine alsacienne. Ce monument se démarque des trois autres Monuments nationaux de Douaumont, Notre-Dame-de-Lorette et Dormans, puisqu’il n’est pas réalisé sur une initiative de l’Église. Son architecture, monumentale et de grande qualité, l’importance accordée à la scénographie, de même que la renommée de ses concepteurs, ont motivés sa labellisation « Patrimoine du XXe siècle » le 24 juin 2004.

Date de label

2004

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2020

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

La Manufacture du Patrimoine

Typologie du dossier

Dossier individuel