Génie civil ; ensemble du génie civil ; gare de triage
Rotonde SNCF
Grand Est ; Haute-Marne (52) ; Chalindrey ; 4 avenue Gambetta
Gambetta (avenue) 4
20e siècle
20e siècle
1947 ; 1948
Chalindrey, par sa situation géographique, est un nœud ferroviaire important situé sur la ligne 4, Paris/Mulhouse notamment. Les rotondes tout comme le dépôt de première classe sont situés à des embranchements ferroviaires. Dès 1944, les responsables SNCF réfléchissent à la reconstruction de leurs infrastructures détruites. Parmi les priorités figurent les remises à locomotives. Dix-neuf rotondes seront édifiées en France de 1946 à 1950. L’ingénieur Lafaille innove en proposant l’élaboration de projets de type modulaire, la mise en œuvre d’une préfabrication lourde et l’emploi de structures d’avant-garde (coques de béton armé). La rotonde de Chalindrey est donc l’un des derniers exemplaires de type P ayant conservé son esprit d’origine et encore utilisée, bien que plus dans sa fonction d’origine.
La structure de la rotonde de Chalindrey, élevée en 1947-1948, se présente sous la forme d’un anneau de béton armé, composé de 48 rayons identiques, dont la couverture en voile mince repose sur trois séries concentriques de poteaux. Les hauts piliers de façade sont constitués d’une coque plissée, à section en Y, particulièrement résistante. Outre le « V Lafaille », de l’ingénieur rémois du même nom (1900-1955), l’imposante façade se compose entièrement d’éléments préfabriqués. Elle appartient à la catégorie de rotonde dites « standard » aussi appelé le type P. Son rayon extérieur mesure 66,70 m, son rayon intérieur mesure 36,45 m, la façade extérieure mesure 15 m de haut et le pont tournant fait 24 m de diamètre. Chaque travée est ouverte dans sa partie inférieure, ce qui permet d’y disposer les locomotives. Comme toute rotonde ferroviaire, celle de Chalindrey est une plate-forme annulaire où, à partir d’un pont tournant central, rayonnent voies de garage et fosses de réparation. Toute l’invention de B. Lafaille consiste dans la manière de couvrir ce dispositif, de l’éclairer naturellement et d’en évacuer les fumées par des hottes placées au-dessus des cheminées des locomotives et rejetant la fumée au niveau de l’élégante corniche du bâtiment.
2015
2020
Dossier individuel