Urbanisme et espaces aménagés ; agglomération ; village
Ensemble du village
Grand Est ; Meuse (55) ; Eton ; village
20e siècle
20e siècle
1920 ; 1931
Situé dans l’arrondissement de Verdun, le petit village d’Éton est durement éprouvé, dès le début de la Première Guerre mondiale, par la sanglante bataille d’Étain-Bucy. Dès octobre 1919, la reconstruction d’Éton, financée sur les sommes dues à la commune pour la réparation de ses dommages de guerre, est confiée à l’architecte nancéien Joseph Hornecker contraint d’abandonner cette responsabilité à son architecte d’exécution, Paul-Alfred Noulin-Lespès.
Si plusieurs bâtiments se distinguent par leur monumentalité (église, mairie-école), le village se caractérise par une diversité des styles et parti pris architecturaux de Noulin-Lespès. Conservant la disposition générale du village d’avant-guerre, l’architecte opte, sur les rues principales, pour des façades beaucoup plus larges, s’étirant en longueur, et où les corps de logis étaient séparés des bâtiments agricoles par des cours le long de la rue, contrairement aux schémas courants des villages-rues lorrains formant un front bâti continu. On retrouve dans les maisons de la Grande Rue des caractéristiques communes, chères à l’architecte : façades arrondies, toits à pans coupés, œil de bœuf, certaines d’entre elles enrichies de balcons, pigeonniers, clochetons ou encore de motifs inspirés de l’architecture orientale, comme celle construite pour le maire du village Alfred Ditry ou encore l’ancien café « Au Coq perché » en face de l’église. L’église présente quant à elle un caractère monumental, renforcé par une recherche de symétrie, avec son clocher à quatre pignons, son décor géométrique et ses très nombreuses ouvertures. La mairie-école-salle des fêtes est également intéressante pour l’histoire de sa construction, en partie financée par des dons des anciens élèves du célèbre collège d’Eton en Angleterre, d’ailleurs évoqués sur le décor de la façade.
2015
2020
Dossier individuel