Urbanisme et espaces aménagés ; secteur urbain ; secteur urbain concerté
Cité Mélusine, maisons d'ingénieurs et immeubles de bureaux
Grand Est ; Moselle (57) ; Saint-Avold ; rue Mélusine
Mélusine (rue)
20e siècle
20e siècle
1947 ; 1949
Au sortir de la guerre, l’un des objectifs est la reconstruction économique du pays en rééquipant et modernisant les mines. La nationalisation des houillères est votée en 1946 avec la création d’un organisme central : « Charbonnages de France ». La même année, un décret institue les « Houillères du Bassin de Lorraine » (HBL) comme établissement public national de caractère industriel et commercial. Emile Aillaud est nommé architecte-urbaniste des Houillères du Bassin de Lorraine de 1945 à 1950. A Saint-Avold, Aillaud construit deux groupes de logements : la Cité Emile Huchet pour les ouvriers et la Cité Mélusine pour les ingénieurs, ainsi que les bureaux de ces ingénieurs. Selon les plans, les maisons de la Cité Mélusine sont construites entre 1948 et 1950 alors que l’immeuble de bureaux est achevé en 1949. La Cité n’est pas achevée par Émile Aillaud mais par un architecte inconnu qui respecte le plan-masse originel et édifie des maisons dans l’esprit d’Aillaud.
La Cité Mélusine est composée de logements sociaux, mais Émile Aillaud les intègre totalement au paysage. Les maisons n’ont, au maximum, que deux étages pour ne pas dépasser la hauteur des arbres. C’est un lotissement, mais aucune habitation ne ressemble à une autre. Si ce n’est la brique rouge, point commun de chaque réalisation de la cité Mélusine. Chaque villa possède également un grand terrain et l’architecte s’est adapté à chaque fois à la déclivité des lieux. Si les rues se terminent presque toutes en cul-de-sac, la vue, elle, est systématiquement arrêtée par la végétation des collines alentour. Les maisons en elle-même correspondent à la vision moderne d’Émile Aillaud, soit allier des exigences fonctionnelles à la recherche de solutions novatrices et humaines.
2013
2020
Dossier individuel