Architecture religieuse ; édifice religieux ; édifice religieux chrétien ; église
Église paroissiale Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus
Grand Est ; Moselle (57) ; Vasperviller ; rue de l'Église
Église (rue de l')
20e siècle
20e siècle
1956 ; 1969
Le projet témoigne de la volonté des habitants, réunis en association autour du curé de la paroisse de Saint-Quirin, de doter leur village d’un lieu de culte. Devant faire face au rejet du permis de construire, le curé sollicite personnellement le ministre des Affaires culturelles, André Malraux, qui salue le projet mené conjointement par l’ecclésiastique et l’architecte Carl Litzenburger. Ce dernier, marqué par l’église Notre-Dame-du-Haut de Ronchamp, revendique pleinement sa dette envers le vocabulaire et les théories de le Corbusier.
Comme à Ronchamp, on note une imbrication de formes rondes et carrées, la multiplication des ouvertures de formes et de tailles diverses, les enduits à la chaux. L’homme de l’art et l’homme d’église ont livré un plan complexe mené avec une certaine économie (utilisation originale d’un système de coffrage pour silos industriels, main d’œuvre bénévole), notamment dans le choix des matériaux, qu’ils s’agissent de matériaux locaux (grès de Saint-Quirin) ou de récupération. Ainsi, les luminaires et la croix du chœur sont réalisés à partir de fers à béton. Carl Litzenburger a également livré les dessins du mobilier (à noter les fauteuils qui remplacent ici les bancs traditionnellement installés dans les églises mosellanes), y compris le buffet d’orgue afin d’offrir aux fidèles une composition cohérente, un art total empreint de spiritualité. Site de pèlerinage dédié à Sainte-Thérèse, l’église Sainte-Thérèse est également le lieu de mémoire local en l’honneur des martyrs des trois cultes reconnus en Alsace-Moselle, victimes du régime nazi.
2015
2020
Dossier individuel